Six mois après la présentation du gouvernement Fritch, un arrêté présidentiel doit officiellement nommer Heremoana Maamaatuaiahutapu et Patrick Howell ministres de la Culture et de la Santé ce mercredi. Depuis septembre 2014, tous deux sont en effet membres officieux du gouvernement. Le statut de 2004 leur interdit de siéger en raison de leurs précédentes activités.

On s’en souvient, le 16 septembre 2014, le gouvernement d’Edouard Fritch avait connu son premier « couac ». Quelques heures après avoir présenté ses ministres, il s’était aperçu que deux d’entre eux, Heremoana Maamaatuaiahutapu et Patrick Howell, ne pouvaient pas siéger au gouvernement en tant que ministre de la Santé et de la Culture. Une impossibilité prévue par le statut de 2004 qui prévoit dans son article 74 que les membres du gouvernement doivent satisfaire aux même conditions d’éligibilité que les élus de l’assemblée. Des conditions rappelées à l’article 109 du même statut, parmi lesquelles figure l’impossibilité de siéger avant un délai de six mois pour les directeur d’établissements publics de la Polynésie française. Patrick Howell et Heremoana Maamaatuaiahutapu étaient auparavant respectivement directeur de l’Institut Louis Malardé (ILM) et de la Maison de la Culture, ils ne pouvaient donc pas siéger officiellement à la tête de leur ministère. Edouard Fritch les avait donc désigné en tant que « ministre en devenir ». Aujourd’hui le délai de six mois est écoulé et les deux ministres ils intègreront officiellement leur fonction ce mercredi. Une officialisation qui ne représentera pas de grand changement pour les deux hommes, puisqu’ils étaient déjà en charge de leurs portefeuilles. Ils étaient auparavant simplement placés sous la tutelle du vice-président, Nuihau Laurey, et de la ministre de l’Education, Nicole Sanquer.