Les réunions de négociations se suivent et se ressemblent. L’issue tout au moins ne change pas. Jeudi matin, le syndicat CSTP-FO et la direction se sont retrouvés une nouvelle fois à l’inspection du travail sans parvenir à un accord. Au total, 14 points de revendications ont été précisés dans le préavis de grève. La moitié fait toujours l’objet de propositions et contre-propositions que vous révèle Radio1.
Mise à la retraite : La direction propose 8 mois d’indemnités, les syndicats en demandent 10. La convention collective précise que pour 30 ans d’ancienneté, un salarié a droit a 3 mois d’indemnités.
Départ à la retraite : L’entreprise accordait 6 mois de salaire brut + ancienneté jusqu’au 31 décembre 2015, les syndicats exigent 8 mois qui seraient accordés jusqu’au 31 décembre 2016.
13ème mois : Les syndicats demandent le versement d’un 13ème mois à tous les employés. Le montant serait plafonné à 550 000 Fcfp et diminué de la prime d’assiduité. Soit, pour un salarié touchant 450 000 Fcfp par mois, le montant du 13ème mois serait de 340 000 Fcfp.
Prime de pénibilité : Les syndicats demandent que la prime de pénibilité passe de 7 500 Fcfp à 15 000 Fcfp, tandis que la direction de l’Huilerie proposait une augmentation de 10%.
Evasan : La CSTP-FO veut que l’avance faite par l’entreprise en cas d’évacuation sanitaire d’un salarié devienne un don.
Décès : La direction propose l’équivalent de 3 mois de salaire pour les indemnités remises aux ayants-droit en cas de décès d’un salarié. La convention collective parle d’un mois, les premiers accords les avaient fait passer à 2 mois, les syndicats l’équivalent de 2 à 10 mois de salaires selon l’ancienneté du salarié.
« Nous avons entendu les contre-propositions des syndicats » a indiqué Gérard Raoult, le P-dg de l’Huilerie de Tahiti « mais j’étais limité dans mes négociations. Il me faut à nouveau convoquer le conseil d’administration ». Une convocation qui devrait se faire en début de semaine prochaine. En attendant la grève continue, le coprah arrive et est toujours stocké dans des hangars prêtés par le Pays.