ACTUS LOCALESSOCIAL

Huilerie de Tahiti : Le coprah collecté malgré la grève

huilerie de Tahiti coprah

La grève se poursuit à l’Huilerie de Tahiti. Jeudi matin, une seconde réunion de négociation s’est tenue entre les syndicats et le directeur technique de la société. Mais les discussions sont restées au point mort. L’Huilerie de Tahiti se retrouve dans l’incapacité de stocker le coprah arrivant des îles. Pour éviter de pénaliser les producteurs, le Pays a décidé de maintenir le ramassage.

Jeudi matin, une semaine tout juste après le début du mouvement de grève, le secrétaire général de la CSTP-FO Patrick Galenon, les délégués du personnel et le directeur technique de l’Huilerie de Tahiti se sont réunis pour la deuxième fois autour de la table des négociations. Pourtant les discussions n’ont pas avancé d’un iota. Treize des quatorze points de revendication restent à régler. Les salariés réclament toujours une revalorisation des salaires, la mise en place d’avantages en nature et le retrait des caméras de surveillance.

La semaine dernière sur notre antenne, le directeur technique de l’Huilerie avait qualifié ces requêtes « d’indécentes ». Pour Patrick Galenon : « il n’y a rien d’indécent, c’est seulement l’interprétation qu’on en fait ». Le syndicaliste est plus que jamais déterminé à poursuivre le mouvement.

Aucune nouvelle négociation n’est prévue. Les syndicats attendent toujours le retour du P-dg Gérard Raoult, qui est actuellement en métropole. Selon la direction, le P-dg est dans l’incapacité de rentrer en Polynésie faute de place sur les vols. Il espère être de retour en début de semaine prochaine.

Le coprah sera quand même collecté

La situation reste donc paralysée. Avec 22 des 33 salariés en grève, l’usine ne peut plus fonctionner. Les stocks de coprah débordent des entrepôts et l’Huilerie de Tahiti a donc fait parvenir la semaine dernière un courrier à l’ensemble des communes et des armateurs du pays pour les informer qu’elle était dans l’incapacité de collecter le coprah dans les îles jusqu’à nouvel ordre, faute de pouvoir le stocker. Le ministre du Secteur primaire, Frédéric Riveta, a pris l’initiative de maintenir la collecte. Les goélettes continuent donc d’acheminer la marchandise depuis les Tuamotu et les Marquises. Le directeur technique de l’Huilerie, Yves Lorieux, assure que le Pays et la société tentent de trouver un entrepôt où stocker les 400 tonnes de coprah acheminées des iles chaque semaine.

Article précedent

Tatauroscope du vendredi 10 avril 2015

Article suivant

Tom Frager à Tahiti... et sur Radio 1 !

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Huilerie de Tahiti : Le coprah collecté malgré la grève