ACTUS LOCALESCULTURE Humanahum, la carrière de John Gabilou Antoine Samoyeau 2016-02-03 03 Fév 2016 Antoine Samoyeau © Werner Bringold Inside the doc : Humanahum nous promène dans le parcours d’artiste de John Gabilou : sa carrière, les moments pleins d’émotions de la vie d’un homme connu, les rencontres, anecdotes de concerts et leçons parfois… Les formats Inside The Doc permettent au public d’aller à la rencontre des réalisateurs de documentaires, parfois accompagnés de leur sujet. C’était le cas pour cette rencontre, et le public a pu questionner les invités à volonté. C’est une jeune fille de 12 ans qui prend la parole tout d’abord et qui demande à Gabilou « Quel a été le meilleur conseil que votre père a pu vous donner ? » En effet, le public est jeune et a pu grâce au documentaire redécouvrir John Gabilou. Philippe Sintès, réalisateur, le dit lui-même : il a souhaité laisser une trace pour les plus jeunes. Il souligne l’importance des documentaires populaires et conclut « dans toutes les bringues, il y a toujours une chanson de John Gabilou ». Interrogé par Lucie Rabréaud, journaliste à Tahiti Pacifique, John Gabilou nous raconte avec fierté sa sélection à l’Eurovision en 1981 avec la chanson « Humanahum ». « A l’époque je n’étais qu’un petit tahitien » se souvient-il, débarqué de ses îles, chantant à tue-tête dans le métro en savates. Onze chansons avaient été sélectionnées sur 2 000 avant d’arriver à la sélection des cinq dernières en lice. Il revient aussi sur l’angine qu’il a eue trois jours avant l’eurovision. Cette aventure, ce retour en arrière a été très émouvant et notamment ses retrouvailles avec Jean-Paul Karra, compositeur d’Humanahum, après plus de vingt d’éloignement. Philippe Sintès dévoile la sensibilité de John Galibou sous « son côté un peu ours » dit-il. Ce sont aussi des rencontres extraordinaires avec des publics différents qui propulsent John Gabilou au sommet de sa carrière : des Barefoot boys, le voilà à l’Olympia de Paris ! Ses rencontres avec Cloclo, Michel Drucker et bien d’autres lui font comprendre l’importance de la promotion. Il revient très vite au Fenua car à l’Eurovision il est bien sur fier de participer et de chanter pour la France mais il chante d’abord pour Tahiti ! Chanter pour lui est quelque chose d’inné. C’est évident, il va être chanteur. Il raconte, suite à une question du public, qu’à l’époque la télé n’existait pas et qu’il passait ses soirées à chanter avec sa mère qui jouait de la guitare. Son père lui disait « Si ce que tu dis n’est pas meilleur que le silence, alors tais-toi. » Moerava Thomas – Fifo Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)