ACTUS LOCALESCULTURE

Hura Tapairu 2023 : place à la soirée des finales

@Stephane Sayeb

Les six dernières formations engagées sur l’édition 2023 du concours ont foulé le sol du grand théâtre de la maison de la culture vendredi soir. Des outsiders artistiques très attendus avec deux catégories phares en Tapairu, Mehura et Pahu Nui. Ce soir  les 10 finalistes retenus par le jury tenteront de décrocher le titre suprême. 

Dernière ligne droite pour les 6 formations restantes. C’est aux sons du Vivo, flûte de nez, que les acteurs, danseuses, danseurs – catégorie Tapairu – et percussionnistes – catégorie Pahu Nui – de la troupe Tumanava ont exprimé l’amour de la culture. Une belle cohésion et un beau partage autour de la conquête du feu – Te tauto’ora’a o te auahi ». Une très belle aventure orchestrée par la cheffe de formation et chorégraphe Tumana Perle Renvoyé sur un thème imaginé par Corail Itchner. On saura comment le feu est arrivé sur la Terre des Hommes « Fenua enana », pour cuire la nourriture des habitants des fabuleuses îles Marquises.

 

Tere’Ori est une association culturelle créée le 11 septembre 2018, constituée en groupe de danse sous la direction de Taina Tinirauarii Mou-Fat, cheffe et chorégraphe, Tere’Ori concoure en catégorie Mehura. Une prestation pleine de grâce fleurie qui offre de sublimes tableaux vivants sur le thème de « La palme de cocotier – Te ni’au ». Une performance soutenue par la beauté photogénique de ses artistes et qui n’aura pas manquer de tirer des « wow » dans le public présent.

Toute jeune troupe issue de la merveilleuse île de Ra’iatea, le nom de ‘O Heihia signifie « la personne couronnée », référence à une tradition locale du couronnement dans toutes les étapes, remplies de joie ou de peine, de la vie courante. Avec l’évolution d’une société de plus en plus « mondialisée » et connectée, les tâches d’apprentissage et de transmission de la culture prennent des tournures plus complexes. Le thème magnifiquement dansé dans de somptueux costumes aux couleurs resplendissantes de « mana » positif offre une alternative avec le « revenons à notre terre – ‘A ho’i mai i tō fenua ». Hina-Mata-Tini Joly, magistralement inspirée, est l’auteure du thème mais aussi la cheffe et chorégraphe de la troupe ‘O Heihia qui concoure en Mehura, tandis que les chants sont interprétés par Vehetemanu Tauhiro, Steeve Chailloux, Tahitoa Arbelot, Tokahi Faatuarai et Hina-Mata-Tini Joly sous la direction d’orchestre en la personne de Manuhau. A noter que Areatua Parau a apporté son précieux concours à l’équipe pour la composition des chants.

Que dire de la fierté retrouvée d’être femme ? Une ode à la liberté des femmes du fenua et de leur incomparables qualité, un rappel de la « Matrice de la création – Paparaharaha Vahine ». C’est sur cette séduisante thématique que Poemoana Teriinohorai avec un texte travaillé avec Mirenda Gooding et Papu Teumere Tuki, que la prestation de la troupe Ārere Vahine concoure pour la première fois en catégorie Mehura. Les mélodies empruntées au répertoire local entrainent l’esprit à voyager à travers les songes du groupe. Un hommage aux femmes, liberté d’être femme de notre terre, conté, chanté et dansé sur des chants mélodieux composés par Pascal Haiti, Steve Chailloux, Coco Mamatui, Émile Tehuafilo et Joseph Ina. Quelle meilleure évocation de la courbe si sensuelle des courbes de montagne, gardiennes de notre histoire, et qui se dressent fièrement vers les cieux, invitant le public à la contemplation, à la rêverie, au fantasme.

Hinereihiti que l’on peut traduire littéralement par femme audacieuse, qui s’affirme, dotée d’un extrême courage, a choisi de danser cette année Na Ta’u Here Iti E Aimata de O Tahiti E, écrit par Jean-Claude Teriierooiterai, composé par Tenania Temataua et chorégraphié par Rarahu Temarii. Ce soir, la formation Hinereihiti, issue de la troupe Te Re-Nui-Here est dirigée par Rarahu Temarii. Ils partagent tous les mêmes valeurs depuis le début de sa création en septembre 2016 : l’amour, le respect et l’attachement à sa culture. Ce soir elle invite à se laisser porter par cette rencontre amoureuse improbable avec deux prestations en catégorie Mehura et ‘aparima ‘āpipiti.

La troupe O Marama est dirigée par Alizée Maraeturaina Teanuanua avec pour chorégraphe le fameux Marama, né dans une famille d’artiste. Son grand père était un ancien chef de groupe de Bora Bora. Marama Dugan doit ses lettres de noblesse à son caractère pointu et aiguisé, à sa discipline, sa rigueur et son exubérance. Artiste dans l’âme reconnu également pour être avant-gardiste, il continue à transmettre dans le temps aux générations. En 2019 il a fêté ses 30 années de carrière dans le folklore en qualité de chorégraphe. Sur une beaux chants composés par Frédéric Terorohauepa dit « Coco », les danseuses et danseurs venus de Bora Bora, donnent le meilleur d’eux-mêmes pour la catégorie Tapairu sur le thème de « Bora Bora à la Pagaie Silencieuse – Pora Pora I Te Hoe Mamu ».

L’intermède musical voit la jeune et talentueuse chanteuse Pehevai Frogier interpréter des standards de la chanson internationale suivi de la remise des Prix puis l’annonce des 10 finalistes par le jury. Hei Tahiti mehura, O meha’i nui hine, pPupu ‘ori tamarii Vairao, Mehura no ha’avai, Hei Tahiti, Vaito’ura, ‘Atoroira’i, Arere vahine, Vaheana, Hiro’a mana, ‘O Heihia, Tamari’i Poerava no Faa’a et Toa mata rau se produiront pour le titre suprême ce samedi soir, en clôture de cet intense concours culturel.

Article précedent

Dengue et traitements insecticides : les précisions du Bureau de santé environnementale

Article suivant

J'embellis ma commune : de "potentiels sites touristiques" supplémentaires au fenua

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Hura Tapairu 2023 : place à la soirée des finales