Malgré la grève le camion citerne de Total partait faire sa livraison jeudi matin © Radio1

Aucun accord n’a été trouvé suite au dépôt du préavis de grève déposé vendredi dernier par la CSIP et l’Union des travailleurs des hydrocarbures . La grève a donc commencé ce jeudi matin.

Elle concerne les 250 à 300 salariés des sept entreprises pétrolières du pays. Les syndicats affirment que le mouvement est très suivi mais ils n’ont pas de chiffres exacts à donner au moment où nous écrivons. Les revendications exprimées portent sur les modalités de calcul des heures supplémentaires, la revalorisation du personnel et les conditions de départ anticipé à la retraite. Gisele Teheiura, en charge des négociations à la CSIP, explique que le point le plus important de ces revendications porte sur la création d’une grille salariale commune à l’ensemble du secteur d’activité.

Les chauffeurs Total sur le piquet de grève © Radio1

Sur ce point les syndicats souhaitent donc que les sociétés d’hydrocarbures se mettent toutes d’accord entre elles. A l’annonce de cette grève certaines stations service de Tahiti ont littéralement été prises d’assaut. Pourtant que les usagers soient rassurés, les stations ne devraient pas être impactées par le mouvement, au moins dans les premiers temps.

La CSIP n’attendra pas nécessairement la fin des négociations pour mettre fin à la grève mais a déclaré qu’elle maintiendrais le mouvement au moins jusqu’à ce que les négociations avec tous les acteurs soient entamées. A l’heure actuelle sur les sept sociétés, quatre ont entamés le dialogue avec les grévistes : SomStat, STDO, Pétropol et Total. Total qui a par ailleurs décidé de continuer à livrer le pétrole bien que la totalité de ses chauffeurs soient en grève. Ce jeudi matin un des cadres de la société a donc pris le volant d’un des camions citerne, ce qui est contraire à la réglementation de sécurité. La CSIP a fait appel à un huissier pour constater les faits.