Après avoir moqué Marcel Tuihani qui a pris ses distances pour se rapprocher du Tapura, Ia Ora Te Nuna’a dégaine un nouveau communiqué visant, cette fois, Édouard Fritch. Le jeune parti de Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau critique l’utilisation de fonds publics au service de la réélection du Tapura et de son président, un grand classique de toute campagne électorale.
Festivités du Nouvel an chinois et forum post-bac à la présidence, titrement de terres à Rurutu et Rimatara « selon un procédé juridique des plus fragiles et discutables » (il s’appuie sur une loi du Pays pourtant votée par les sécessionnistes en 2020), remise de clés de logements sociaux, concert « gratuit » pour l’Océan sont les exemples de ce qu’il ne faut pas faire, écrit Ia Ora Te Nuna’a : « le gaspillage sans compter de l’argent public ». Ce sera « au juge en charge des contentieux électoraux, le moment venu, d’apprécier le ‘bien-fondé’ de toutes ces dépenses (…) si proches des élections », menacent les bleu et jaune, qui raillent « la tentation de la photo à tout prix » d’Édouard Fritch, qualifié « d’encombrant poisson-pilote » lors de la visite de Thomas Pesquet aux élèves de l’école de La Mission. Gaston Tong Sang en prend aussi pour son grade, à propos de l’assemblée parlementaire de la Francophonie, « événement en total décalage avec la situation des familles polynésiennes ».
Figure imposée dans toute campagne électorale, les sortants sont accusés d’avoir en mains le carnet de chèques public et d’en faire mauvais usage. L’occasion de placer quelques piques, à défaut de dévoiler un programme complet, ce qu’aucun parti n’a encore fait.