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« Il faut essayer de travailler ensemble »

© Nicolas Perez

Après sa large victoire dimanche soir aux territoriales, le leader du Tapura, Edouard Fritch, appelle au « rassemblement » et se dit prêt à confier une commission à l’assemblée à l’opposition. L’actuel et futur président fera son dernier mandat à la tête du gouvernement et annonce qu’après 2023 : « je continuerai à servir, peut-être pas en front office ».

Le Tapura huiraatira d’Edouard Fritch a obtenu dimanche 66 725 voix et 49,18% des suffrages. Avec près de 13 000 voix supplémentaires par rapport au premier tour, l’actuel et futur président du Pays dépasse même le score du Tahoeraa en 2013. Juste après son allocution à l’école primaire de Pirae Centre, le tavana et président du Tapura s’est rendu dans sa mairie où l’attendaient ses colistiers et sympathisants. Il considère que les chiffres obtenus par son parti « sont honorables (…), nous n’étions pas loin de la majorité absolue ».

Edouard Fritch considère que les résultats obtenus sont la démonstration que les électeurs ont choisi « la stabilité et la paix dans notre Pays ». Le président du parti rouge et blanc estime que la campagne « a été exécrable » notamment contre sa personne. « Le Tahoeraa a tout fait pour me déstabiliser. » Mais qu’importe, Edouard Fritch appelle aujourd’hui au rassemblement. Il se dit prêt à donner une commission à l’opposition à condition qu’elle « s’investisse et ne fasse pas que de l’opposition systématique, car cela ne fait pas avancer le Pays ».

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Mais cet appel au rassemblement de la part du président du Tapura s’arrête aux portes de l’assemblée, puisque ce dernier n’est pas prêt à faire entrer un ministre d’opposition au sein de son futur gouvernement.

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L’article 74 de la Loi organique du mois d’août 2011, précise que « le président de la Polynésie française ne peut exercer plus de deux mandats de cinq ans successifs ». Pour Edouard Fritch : « nul n’est indispensable (…), on n’est pas éternel ». Le leader rouge et blanc se livre même sur son avenir en politique : « je continuerai à servir, peut-être pas en front office. J’ai été le second pendant 30 ans. Cela ne m’a pas gêné, parce que j’estimais qu’à la place où j’étais, je pouvais apporter ma contribution ».

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