ACTUS LOCALESJUSTICE Il fracture le nez d’un colonel de gendarmerie sur un contrôle routier à Faa’a Valentine BLUET 2017-04-10 10 Avr 2017 Valentine BLUET © Radio 1 Un homme de 46 ans comparaissait lundi après-midi pour des faits de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. Vendredi soir, l’homme ivre avait violemment frappé un colonel de gendarmerie à l’occasion d’un contrôle routier. Il a été condamné à deux ans de prison ferme. Un homme de 46 ans a été jugé lundi après-midi pour des faits de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. Vendredi soir, l’homme avait été arrêté ivre au guidon de sa moto par la gendarmerie. Il présentait un taux d’alcoolémie de 0,58 mg/l. Après trois heures en cellule de dégrisement, le motocycliste avait été relâché et devait rentrer chez lui à Pamatai. Sur le chemin, alors qu’il fonçait sur sa moto, l’homme a dangereusement doublé… la voiture banalisée d’un colonel de gendarmerie ! Le militaire a décidé de rattraper le motard qui roulait sans feux avant ni plaque d’immatriculation. « Je me suis dis encore un couillon qui va encore faire un drame ou se foutre en l’air », a expliqué lundi le colonel devant le tribunal. Mais le motard ne l’a pas entendu de cette oreille et a tenté d’échapper au militaire avant de finalement s’arrêter : « Je croyais qu’il voulait me foncer dessus, alors je me suis arrêté pour m’expliquer ». Une fois descendu de sa voiture, le gendarme s’est présenté et a tenté de retenir l’homme qui essayait encore de s’enfuir. Le motard a alors porté plusieurs coups au visage du colonel de gendarmerie, provocant entre autre une plaie à la lèvre et une fracture du nez. Un chauffard au casier vierge Le prévenu, électricien et père de famille, a un casier judiciaire vierge. On lui connait seulement des signalements pour violences, classés sans suite. « Moi j’aboie plus que je ne mords », a indiqué l’homme pour sa défense. Pour l’avocat de la partie civile, Me Mestre, cette absence de condamnation n’excuse rien : « Ce n’est pas parce que l’on n’a pas de casier judiciaire que ce n’est pas grave ». De son côté, l’avocat de la défense, Me Tefan, s’est étonné que son client ait été relâché si vite par les gendarmes lors de sa première interpellation. Le procureur de la République a rappelé le nombre de morts sur les routes polynésiennes l’année dernière « au deux tiers à cause de l’alcool ou d’un stupéfiant ». Le procureur a requis 48 mois de prison, dont 12 mois avec sursis et trois ans de mise à l’épreuve. Le tribunal l’a finalement condamné à deux ans de prison ferme. Avant que les juges ne se retirent pour délibérer, l’homme s’est tout de même excusé auprès du gendarme : « j’ai pris conscience de mes actes, je voudrais sincèrement m’excuser auprès de vous et de votre famille, je suis prêt à assumer mes actes ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)