ACTUS LOCALESJUSTICE Il poignarde un jeune, entré dans son faapu : un an de prison ferme Vaitiare Pereyre 2023-11-09 09 Nov 2023 Vaitiare Pereyre Le prévenu a expliqué avoir surpris deux jeunes mineurs accompagné d’un adulte – qu’il soupçonne de consommer de l’ice – dans son potager. Énervé, il s’était battu avec eux une première fois avant de s’enfuir dans le noir. Poursuivi selon lui par les individus et se sentant menacé, il a ensuite asséné deux coups de tournevis à l’un d’entre eux. Vingt-et-un jours d’ITT. C’est le résultat de la querelle – sans réelle motivation – jugée ce jeudi en comparution immédiate. À la barre, un homme d’une quarantaine d’années poursuivi pour avoir infligé deux coups de tournevis au niveau de l’aisselle et du thorax à un jeune mineur. Les faits se sont déroulés à Faa’a le jour de la Toussaint, alors que le prévenu, sa femme et ses deux filles se rendaient sur les terres familiales pour y déposer les gerbes destinées aux défunts. Dans un discours totalement décousu, l’homme a commencé par expliquer qu’à son arrivée sur les lieux, il avait surpris la victime et deux de ses copains avec un homme majeur qu’il soupçonne de consommer de l’ice sur ses terres. Une situation qui l’a énervé et qui a très vite dégénéré, entrainant une première rixe. Selon le quarantenaire, ce sont finalement les cris de sa famille qui ont mis fin à la bagarre : « J’ai entendu ma femme et ma fille crier, papa, papa, ils vont casser la voiture », a confié l’homme, les larmes aux yeux. « Je n’ai jamais voulu faire ça » Il a ensuite expliqué avoir voulu rejoindre sa famille au véhicule, mais poursuivi dans le noir par trois personnes , il s’est alors défendu « à l’aveugle » avec le premier objet qui lui tombait sous la main. D’après lui, il s’agit d’un tournevis qu’il avait « ramassé sur une toiture » et qui n’a finalement jamais été retrouvé. En pleurs, il a raconté que c’est un geste involontaire et qu’il n’avait « jamais voulu faire ça ». Un discours qui ne tient pas la route selon le ministère public qui a mis en avant le « pédigree judiciaire » important du prévenu déjà condamné pour violences conjugales, mais aussi pour violences contre personne dépositaire de l’autorité publique. Dans sa plaidoirie, l’avocate du prévenu a surtout insisté sur le fait que son client « reconnaît les faits » et qu’il est prêt à en « assumer les conséquences », demandant au tribunal de prononcer une peine mixte. Après en avoir délibéré le tribunal a finalement condamné le père de famille à 2 ans de prison, dont 1 avec sursis, avec mandat de dépôt. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)