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Il y a 40 ans, Alfred Chalons créait le drapeau polynésien


En 1984, le drapeau de la Polynésie française est adopté, avec en son centre les armoiries du pays. Son concepteur est Alfred Chalons, un professeur de technologie et d’arts plastiques au collège La Mennais. De passage sur le territoire, qu’il a quitté il y a 20 ans, il revient sur l’histoire de ce dessin devenu emblème du fenua.

Une pirogue rouge sur le bleu de l’océan, cinq tikis stylisés, et en fond un soleil rayonnant.  Les armoiries de la Polynésie française figurent au centre du drapeau, depuis son adoption officielle, le 23 novembre 1984. Leur conception est née d’un concours, lancée par le Pays, pour créer un marqueur fort à l’occasion de l’adoption du statut d’autonomie interne. Alors professeur de technologie et d’arts plastiques au collège de La Mennais, Alfred Chalons relève le défi. « J’ai cherché ce qui était le plus approprié pour représenter le territoire, le peuple polynésien. J’ai eu accès à beaucoup de documentS. Et donc j’ai trouvé la pirogue, car c’était toute une symbolique, dès le départ, car la pirogue représente la royauté, le balancier représente le peuple et les ama représentent le lien entre la royauté et le peuple, à savoir les ariioi, les artistes, les prêtres, tous ces personnages etc… », détaille-t-il.

Le professeur fait alors participer ses élèves, « et particulièrement une classe de 4e« . « J’ai aussi cherché de mon côté ». Il décide de dessiner un emblème circulaire « la forme parfaite, universelle ». Il stylise sa pirogue, y intègre les tiki, un par archipel, et dessine un soleil jaune en arrière plan. Le résultat plaît, « par ce que justement c’était le symbole qu’il fallait. Ils sont tous tombés d’accord. D’autres dessins proposés étaient très bons, mais celui-là a été adopté car il représentait vraiment l’ensemble du peuple polynésien », estime l’artiste. Après son adoption, le dessin d’Alfred Chalons subit tout de même une petite modification, puisque le président Gaston Flosse demande de remplacer le jaune des rayons solaires par le orange de son Tahoeraa.

Quarante ans plus tard, celui qui a quitté le fenua il y a deux décennies garde « une certaine fierté d’avoir contribué à l’image représentative de la Polynésie. Quand je reviens aujourd’hui, je vois effectivement que les gens sont contents d’arborer ça », sourit le désormais retraité.

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