La championne du monde de va’a, récemment alignée sur la Molokai et en préparation d’une compétition d’Ocean Racing, s’était fixé le « petit challenge » de participer aux championnats de France de Sup Race à Saint-Raphaël. Et à la surprise des organisateurs, elle a confortablement remporté le titre national en catégorie longue distance. Ce qui devrait amener la Polynésienne à participer aux championnats du monde de la discipline en Floride fin novembre.
« Attention Ovni », entendait-on samedi au micro sur la plage de Saint-Raphaël. Les organisateurs des championnats de France de Sup, qui ont lieu jusqu’à ce lundi dans cette commune du Var, ne s’y trompent pas. Iloha Eychenne est une extra-terrestre de la rame. Après une belle saison de va’a, qui l’a amené de Tahiti à Hawaii en passant bien sûr par Tahiti, l’athlète, qui partage son année entre l’Europe et le fenua, prépare le championnat de France d’Ocean Racing qui doit avoir lieu la semaine prochaine à Royan.
Mais avant, c’est à d’autres championnats nationaux que la Polynésienne, originaire de Huahine, a participé : ceux de Stand-up paddle de course, ou Sup Race, qui se terminent ce lundi à Saint-Raphaël. Un « petit challenge », pour lequel elle s’était tout de même préparée au travers d’une compétition préliminaire à Saint-Tropez… Ses résultats, largement au-dessus de la mêlée en longue distance avait surpris le monde du Sup, qui ne connaissait jusque là « pas vraiment » la rameuse. Iloha Eychenne devrait repartir de Saint-Raphaël avec nettement plus de popularité : en finissant la course de 10,6 kilomètres en 1 heures et 9 minutes, elle devance sa première poursuivante de plus de 7 minutes… Et devient championne de France. Pas mal pour un « petit challenge » et une première participation.
Pas le temps de concourir en catégorie sprint et downwind, où elle était pourtant inscrite : juste après sa performance, Iloha Eychenne a repris la route de Carcans, où elle vie une partie de l’année. Elle aura quelques jours pour finir de préparer les championnats d’Ocean Racing, où se mêlent va’a et surski, et où elle doit participer à cinq courses en quatre jours. Interrogée à Saint-Raphaël sur ses plans en Sup, la kinésithérapeute explique que tout est une question de « concordance de calendrier » avec ses autres objectifs sportifs. Le va’a et le surfski – pour lesquels elle prépare les Jeux du Pacifique de 2027 – restent au centre de ses préoccupations. Mais ce titre national devrait tout de même l’emmener en Floride, entre le 19 et le 24 novembre, pour les Championnats du monde de Sup Race qui auront lieu à Sarasota.