Neuf Polynésiens vont quitter Tahiti samedi soir, direction Nanterre, pour suivre une formation en alternance de deux ans menant à un BTS en Maintenance industrielle. Cela dans le cadre du dispositif «contrat de professionnalisation» initié par le groupe Engie, L’agence de l’outre-mer pour la mobilité et l’école d’ingénieurs Ensiate.
La formation en alternance de BTS Maintenance industrielle est une excellente opportunité pour ces jeunes. À la pointe dans de nombreux domaines comme la mécanique, l’électricité, les automatismes et capteurs, le froid et la climatisation, l’instrumentation etc…, cette formation est une clé pour trouver un emploi en métropole ou en Polynésie, que ce soit au sein de EDT-Engie ou dans d’autres entreprises du fenua.
40 jeunes formés depuis 2012
Ce programme a été mis en place en 2012, et depuis ce sont environ 40 jeunes Polynésiens qui en ont bénéficié. Parmi ceux-là, 16 travaillent désormais au sein de EDT-Engie et 21 ont choisi de poursuivre leurs études.
Carl Sanford, 24 ans, fait partie de la promotion 2014, et même si cela « a été un peu compliqué de quitter le fenua, cela m’a ouvert d’autres horizons. C’est un sacrifice, mais un sacrifice qui paye à présent. » Et pour cause, depuis, il a intégré EDT.
Meymona Tehahe a 19 ans, et c’est la seule fille de la promotion. Mais cela ne l’impressionne pas de faire un métier majoritairement masculin. « L’année dernière en BTS j’étais la seule fille avec 23 garçons. Je suis rodée ». Meymona a un bon cursus et de l’ambition, elle vise la licence pour devenir professeur de mécanique.
Que les familles se rassurent, ces jeunes gens ne seront pas largués dans la nature en métropole. Un tuteur les accompagne au sein de leur formation en entreprise – toutes des filiales d’Engie – et EDT reçoit très régulièrement un suivi scolaire des étudiants. Outre le billet aller-retour payé, et un salaire versé par les entreprises dans lesquelles ils vont travailler en alternance, ces jeunes seront épaulés par EDT-Engie qui gère aussi tous les aspects de leur vie métropolitaine, que ce soit en termes d’hébergement, de démarches administratives, etc… Stéphane Walkowicz, directeur des ressources humaines à EDT nous l’assure.