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Ils risquent la prison pour avoir refusé de vacciner leurs enfants

© MAXPPP

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PROCÈS – Des parents comparaissent jeudi au TGI d’Auxerre. Poursuivis pour maltraitance, ils encourent deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

L’INFO. Parce qu’ils refusent de faire vacciner leurs enfants, ils sont accusés de maltraitance et risquent deux ans de prison assorti de 30.000 euros d’amende. Samia et Marc Laurèle comparaissent jeudi après-midi devant le tribunal de grande instance d’Auxerre.

Signalement au parquet. Les parents ont été signalés à la Protection maternelle et infantile par un pédiatre du centre hospitalier où ils avaient fait la visite des neuf mois de leur fille aînée. Le service du conseil général les a d’abord convoqués avant de faire à son tour un signalement au parquet. Leurs deux enfants, une fillette de trois ans et un nourrisson de quinze mois, ne sont pas vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) pourtant obligatoire en France pour les enfants. La preuve de ces vaccinations est en principe exigée pour l’inscription des enfants à la crèche ou à l’école.

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Samia et Marc Laurèle refusent d’être assimilés à des parents irresponsables. Adeptes des médecines douces, ils ont décidé de ne pas vacciner leurs enfants car, selon eux, le risque d’effets secondaires est trop important. « Il y a des études sérieuses qui sont menées aujourd’hui et qui prouvent que les vaccins peuvent rendre malades nos enfants plus que les protéger ». « Il y a des adjuvants (dans ces vaccins) comme le mercure et l’aluminium qui sont dangereux », confie la maman à France Info. Leur cas n’est pas isolé. En France, entre 3% et 5% des enfants ne sont pas vaccinés contre le tétanos, la poliomyélite et la diphtérie.

« Pas dans l’anti-vaccin primaire ». « Ils ne font pas dans l’anti-vaccin primaire, ils n’appartiennent à aucune structure, aucune secte. Les vaccins, d’accord, mais sans adjuvants », explique Me Emmanuel Ludot, leur avocat, qui posera une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à l’audience. « Je vais très certainement obtenir la saisine du Conseil constitutionnel pour savoir si l’on peut imposer un vaccin ».

Choix sociétal. La vaccination obligatoire pour les enfants revient régulièrement sur la table. Le 15 septembre, le Haut Conseil de la santé publique, instance chargée de conseiller et orienter le gouvernement sur les questions de santé, avait dénoncé une politique vaccinale devenue illisible. La France est le seul pays en Europe avec l’Italie à imposer des vaccins. Or, dans les autres pays de l’UE qui pratiquent une politique vaccinale plus volontariste, plus de 90% de la population se fait vacciner sans obligation. Sans se prononcer ni pour le oui, ni pour le non, le Haut Conseil de la Sécurité publique demandait donc qu’un débat public soit ouvert, pour clarifier les choses et décider du maintien ou pas des vaccinations obligatoires en France. Il s’agit « d’un choix sociétal méritant un débat que les autorités de santé se doivent d’organiser », insistait l’instance sanitaire.

Une "épidémie majeure" de chikungunya aux AntillesTouraine exclut tout débat. Mais le ministère de la Santé n’entend pas rouvrir ce débat. « Les vaccins, c’est absolument fondamental pour éviter les maladies », a indiqué Marisol Touraine jeudi sur iTélé. « Il y a un mouvement qui me préoccupe en France de méfiance, de défiance même vis-à-vis des vaccins (…) La liberté s’arrête là où commence la santé publique et la sécurité de l’ensemble de la population », a martelé la ministre.

Source : Europe1

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