FAITS DIVERSINTERNATIONAL Ils se sont retrouvés grâce aux réseaux sociaux Laurent Bitouzet 2014-03-31 31 Mar 2014 Laurent Bitouzet En quelques clics, plusieurs familles,amis ou amoureux se sont retrouvés, parfois après des années. © Reuters En quelques clics, plusieurs familles,amis ou amoureux se sont retrouvés, parfois après des années. © Reuters BELLES HISTOIRES – Les réseaux sociaux bouleversent les relations humaines. Et sont à l’origine de retrouvailles improbables. Aujourd’hui, il suffit de compter sur le pouvoir de transmission de l’information des réseaux sociaux comme Facebook pour retrouver ses proches perdus de vue. Une mère inconnue, une sœur dont vous avez été séparée par la guerre, un fils SDF dont vous retrouvez la trace. Europe1.fr revient sur ces histoires improbables qui ont vu des familles se retrouver, souvent des années après. En commençant par l’aventure de Katheryn Deprill, qui a retrouvé sa mère le 24 mars dernier. La « Burger King baby » retrouve sa mère 28 ans après Elle avait été abandonnée dans les toilettes d’un Burger King aux Etats-Unis alors qu’elle était née quelques heures auparavant. C’était il y a 28 ans. En trois semaines, Katheryn Deprill a retrouvé sa mère en partageant un simple statut Facebook : une photo sur laquelle elle pose, une pancarte entre les mains. « Je recherche ma mère biologique. Elle m’a mise au monde le 15 Septembre 1986. Elle m’a abandonnée dans les toilettes d’un Burger King à Allentown, en Pennsylvanie, alors que je n’avais que quelques heures. S’il vous plaît, aidez-moi à la retrouver en partageant ce statut. Peut-être qu’elle le verra. Merci ». Une bouteille à la mer en apparence. C’était sans compter la viralité impressionnante, propres aux réseaux sociaux de ce message. Posté le 2 mars, il est partagé 33.000 fois. Le 24 mars, Kathryn rencontre sa mère dans le bureau d’un avocat. Elles auraient décidé de se revoir, selon l’Agence Associated Press. Siam et Fabienne, deux sœurs jumelles qui s’ignoraient Séparées à la naissance, elles découvrent leur existence réciproque 22 ans plus tard. Pour ces deux Françaises, chance et hasard ont joué un rôle tout aussi éminent que Facebook dans leurs retrouvailles. Abandonnées au Vietnam à la naissance, elles ont toutes deux été adoptées par une famille française, l’une à Lyon, l’autre dans les Pyrénées-Orientales. A l’hôpital d’Hanoï, les médecins cachent aux parents adoptifs l’existence de cette gémellité. C’est donc une amie de la Lyonnaise qui remarque sur Facebook la photo de Fabienne, à la ressemblance frappante avec son amie. Siam reprend alors contact avec sa sœur et comble ainsi « un vide » qu’elle avait « toujours ressenti depuis l’enfance sans en comprendre l’origine ». Aujourd’hui, les deux jumelles s’appellent régulièrement. L’incroyable histoire de Siam et Fabienne by Europe1fr L’agresseur s’excuse auprès de sa victime 35 ans après Rongé par la culpabilité, il trouve en Facebook un exutoire idéal. Michael Goodman, 53 ans, n’avait jamais revu Claude Soffel, depuis qu’il l’avait agressé devant le musée d’Histoire naturelle de New York pour lui dérober sa carte de bus. Une peccadille qui lui avait tout de même valu des travaux d’intérêt général à l’époque. Au détour d’une page Facebook, il tombe sur un nom qui attire son attention. Celui de son ancienne victime, qu’il s’empresse alors de contacter pour lui présenter ses excuses, 35 ans après. Le temps faisant à l’affaire, Claude Soffel ne s’est pas montré rancunier en lui répondant : « Mettons cette histoire à sa place : derrière nous ». Des parents retrouvent leur fils SDF grâce à une photo Il avait fugué la veille du Nouvel An sans plus d’explications. Impossible de le retrouver pour ses parents, puisqu’il a laissé derrière lui papiers d’identité et portable. Inquiets, ils créent alors une page Facebook. Et sont contactés, quatre jours plus tard, par un internaute qui leur transmet une photo de Une de USA Today. Sur le cliché, le SDF blotti contre une grille d’aération de Washington n’est autre que leurs fils Nicholas. Il retrouve LA fille De Hong-Kong à Washington D.C., Reese McKee aurait eu bien du mal à retrouver la trace de Katie sans Facebook. Les deux jeunes gens se rencontrent dans la ville asiatique pour le Nouvel An. Katie plaît beaucoup à Reese, et le met au défi de la retrouver avant de disparaître. Le jeune homme s’est empressé de créer une page « A new years’promise » (une promesse de Nouvel An) sur Facebook. Les internautes ont commencé à littéralement traquer Katie, qui s’est alors retirée des réseaux sociaux, se sentant trop sollicitée. Selon le Daily Mail qui a poursuivi l’enquête, c’est du jeune homme lui-même qu’elle aimerait désormais avoir des nouvelles. Pas d’angélisme. Si Facebook peut donc réunir des personnes que la vie a éloigné, il ne faut ni encenser, ni critiquer en bloc ce réseau social, selon Nina Testut, auteure de « Facebook, et moi, et moi, et moi » interviewée par la Voix du Jura. « A bien des égards, Facebook, en multipliant les possibilités de contacts, de connaissance, va permettre d’entretenir certains liens, de motiver la rencontre. Mais il est vrai aussi qu’à regarder passer l’actualité de ses amis, les moins proches peut-être, on a tendance à être informé, et à ne plus prendre de nouvelles, puisque l’on sait. » Si pour les personnes citées au long de l’article, Facebook est un livre électronique dans lequel s’écrit de belles histoires, certains d’entre nous feraient mieux de déconnecter pour mieux retrouver ses amis. Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)