INTERNATIONALPOLITIQUE Impôt à la source : « l’année blanche » en 2017 fait enrager la droite Europe1 2015-06-17 17 Juin 2015 Europe1 De gauche à droite : François Fillon, Roger Karoutchi et Eric Woerth. © JACQUES DEMARTHON / AFP Pour nombre de ténors de l’opposition, la retenue à la source de l’impôt sur le revenu en 2018 est une manœuvre politique du gouvernement. Les ministres des Finances et du Budget ont présenté mercredi la feuille de route devant mener à la retenue à la source de l’impôt sur le revenu à partir de 2018. Mais beaucoup de questions pratiques restent en suspens, dont celle d’une « année blanche » fiscale. Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget, a ainsi évoqué mercredi sur Europe 1 « un cadeau pour les revenus des salariés ». Sauf que l’hypothèse de la non-imposition des revenus salariaux de 2017 est assimilée, par Les Républicains, à un coup politique à quelques encablures de l’élection présidentielle. « Favorable » sur le principe, mais… Sur le principe, pourtant, peu de monde à droite ne contredit l’idée de base du gouvernement. « C’est une vieille idée giscardienne de 1974. Je suis favorable à cette idée », a ainsi déclaré Jean-Pierre Raffarin sur BFMTV. Dans une interview accordée aux Échos le 26 mai, Nathalie Kosciusko-Morizet s’était également déclarée « favorable » à cette réforme. C’est surtout le calendrier qui fait tiquer les responsables de l’opposition. La proximité de l’élection présidentielle n’a échappé à personne. Ainsi Jean-Pierre Raffarin précise-t-il ensuite que « la proposition de Sapin pour 2018, ça sent un peu la combine». Roger Karoutchi, vice-président de la Commission nationale d’investiture des Républicains, est plus image, mais l’idée est la même : « Hollande est plus politicien que fiscaliste ». Eric Woerth – qui se disait « plutôt favorable » au prélèvement de l’impôt à la source sur Europe 1 le 8 juin dernier – connait la question fiscale sur le bout des doigts, lui l’ancien ministre du Budget. Et comme ses collègues, il dénonce une réforme à visée électoraliste : « il ne faut pas confondre les intérêts politiques pour 2017 et une réforme budgétaire », a-t-il dénoncé sur LCP, ajoutant que François Hollande était « plus politicien que fiscaliste ». « Une blague » et une « une tromperie ». Dans un entretien à paraître jeudi dans Valeurs actuelles, François Fillon est sur la même ligne qu’Eric Woerth, évoquant « un rideau de fumée » destiné à détourner l’attention. François Bayrou – qui, quoiqu’il en dise, garde un œil rivé sur la présidentielle de 2017 – est plus virulent encore, dénonçant « une blague » et une « une tromperie » du gouvernement. Pour le leader du MoDem, « toute annonce qui tend à faire croire qu’on va faire des cadeaux est un leurre ». Source: Europe 1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)