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[MàJ] Incendie à Heiri : 53 personnes ont tout perdu

Malgré l’interdiction par la justice, le propriétaire avait continué à ajouter des extensions à cette maison transformée en « cage à poules », dit un voisin. ©CP/Radio1

Samedi peu avant midi, le feu a pris dans une maison divisée en onze appartements, la détruisant totalement.  Un accident domestique pourrait être à l’origine de l’incendie, indique la présidence. Aucune victime n’est à déplorer, mais 53 personnes dont une quinzaine d’enfants ont perdu leur toit. Au-delà du drame humain, le sinistre illustre la crise du logement et la cupidité de certains propriétaires.

Dans ce quartier de Heiri, escarpé et desservi par des petits chemins, une maison à flanc de colline, bricolée au fil des ans en logement collectif comptant plus d’une dizaine d’appartements, l’incendie qui s’est déclaré samedi en milieu de journée aurait pu afficher un bilan très lourd.

 

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Certains des habitants ont échappé aux flammes en descendant dans la rivière en contrebas, explique un riverain, qui qualifie l’immeuble de « cage à poules ».

Les pompiers de Faa’a ont rapidement été épaulés par ceux de Papeete, Punaauia et Paea pour attaquer l’incendie par le haut et par le bas.  Ils ont dû dérouler des centaines de mètres de tuyaux, qu’ils ont fait même fait passer par l’intérieur d’une maison en contrebas, pour se brancher sur les bouches d’incendie fonctionnelles. Le colonel Cedric Rigollet, directeur adjoint de la protection civile, était également sur les lieux.

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Romy a eu peur que les flammes ne se propagent à la maison de son père. Voisins immédiats de la maison en flammes, « on disait aux pompiers, venez de ce côté, là-bas c’est déjà cramé. C’est le vent qui nous a aidés, heureusement. » Elle raconte que le propriétaire de la maison sinistrée a réalisé des extensions successives, en empiétant sur son terrain, et qu’il avait été sommé de cesser par le juge, dans les années 80, parce qu’il y avait un risque d’effondrement. Mais le voisin continuait, explique-t-elle, et certaines additions en parpaings datent d’une dizaine d’années.

Un des pompiers de Faa’a, qui n’était pas en service, est venu prêter main forte. Il explique que la difficulté principale pour les soldats du feu a été l’accès, rendu compliqué par l’effondrement de panneaux en PVC et l’explosion de bouteilles de gaz. L’incendie a été maîtrisé trois heures après le départ de feu.

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Une vingtaine de personnes, soit 30% des occupants selon la ministre du Logement Chantal Galenon venue sur place, qui n’avaient pas l’option de se réfugier chez leur famille ou amis, ont été recensées et transportées par la mairie vers un hébergement d’urgence. Dimanche matin, elle estimait que d’autres sinistrés rejoindraient leurs anciens voisins au fare amuiraa de Tariria à Punaauia, où une prise en charge complète se met en place : nourriture, produits d’hygiène, machines à laver, livres scolaires, etc. L’agence de l’agence immobilière sociale de Polynésie française (AISPF) aurait déjà identifié quelques logements vacants sur d’autres communes par reloger certains des sinistrés.

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« J’ai tenu à être là pour que les secours arrivent rapidement, aujourd’hui et non pas dans deux jours, je tiens à ce que ça soit clair avant que je m’en aille. » Les personnes relogées dans leurs familles pourront s’adresser à la mairie de Faa’a dès lundi matin.

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