ACTUS LOCALES

Inégalités sociales et environnementales : les ultramarins invités à se mobiliser à Paris

La Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) et l’association Arainoa sont invitées à participer à la première édition du Sommet Lakou qui se déroulera au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris du 4 au 6 octobre. Un rendez-vous qui réunira une vingtaine d’associations ultramarines avec pour objectif de réduire les inégalités sociales et environnementales  entre les territoires d’outre-mer et l’Hexagone.

Partage, solidarité, résilience, égalité, respect et dignité. Ce sont les valeurs que prône le collectif des luttes sociales et environnementales au travers de la première édition du Sommet Lakou. Cette jeune association parisienne souhaite rassembler une partie des acteurs associatifs ultramarins afin de lancer une réflexion commune sur les inégalités que subissent leurs territoires. Treize organisations issues des onze territoires d’outre-mer se retrouveront lors d’ateliers.

« Il y a de vraies différences »

L’objectif est de connecter les associations ultramarines aux ONG de l’Hexagone pour mieux les informer, les accompagner mais surtout pour lutter contre les inégalités. « Il y a de vraies différences, affirme Winiki Sage, président de la FAPE. Nous, on va s’intéresser à la partie environnementale, mais quand on regarde les objectifs de développement durable, le premier c’est de lutter contre la pauvreté. Et sur ce point, beaucoup de personnes en Polynésie vivent sous le seuil de pauvreté… Il est temps qu’on s’y attarde. Quant aux questions environnementales, les moyens déployés ici sont bien inférieurs à ceux de l’Hexagone, alors que nous faisons partie des populations les plus vulnérables. »

 

Partager ses méthodes de travail

Pour l’association Arainoa, l’enjeu est aussi de profiter de ce rassemblement pour « réseauter » avec ses pairs et « partager ses méthodes de travail ». C’est donc l’occasion de créer du lien tout en s’informant sur les soutiens logistiques ou financiers auxquels pourraient prétendre les associations du fenua. Arainoa, connue pour ses actions éducatives autour de l’écologie  – notamment à travers ses ateliers sur la science des écosystèmes, les relations entre espèces et leur milieu, ou encore les techniques d’agriculture durable – souhaite également profiter de ce sommet pour passer un message.

La gestion du cadre de vie revient aux pouvoirs publics 

« Notre discours, c’est de dire que la gestion des déchets doit reposer sur la responsabilité des industriels, des distributeurs, et surtout des pouvoirs publics, explique Javan Teuhi, président d’honneur de l’association. Les particuliers ont une responsabilité en tant que consommateurs, mais la gestion de l’environnement et de la qualité du cadre de vie doit être de la responsabilité les pouvoirs publics. »

Pendant trois jours, la FAPE et Arainoa pourront donc partager leur vision des enjeux sociaux et environnementaux avec d’autres acteurs associatifs des outre-mer. La première journée sera consacrée à l’échange autour des activités de chacun. La deuxième prendra la forme d’un forum public, tandis que la dernière journée servira à dresser le bilan de cette première rencontre. Le rendez-vous est pris et le sommet se déroulera du 4 au 6 octobre au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris.

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