La Fédération Polynésienne des sports adaptés et handisports a organisé jeudi un stage de cécifoot, une discipline qu’elle souhaite développer au fenua. Des personnes aveugles et malvoyantes et quelques sportifs ont reçu les conseils du joueur international français Hakim Arezki au stade Ganivet de Faa’a où l’AS Tefana les a invités.
Jouer au football en se fiant à son ouïe, mais surtout pas à ses yeux, c’est le défi du cécifoot. La discipline, ouverte à tous, fait son entrée dans les pratiques de la Fédération polynésienne des sports adaptés et handisports (FPSAH) cette semaine. Une vingtaine de personnes malvoyantes et aveugles ainsi que quelques sportifs ont participé à un stage de découverte du cécifoot mené par Hakim Arezki, champion de l’équipe de France de cécifoot, au fenua pour quelques jours.
Un bandeau sur les yeux et un ballon sonore
Quelques adaptations sont évidemment nécessaires dans la pratique du sport : « le ballon utilisé est sonore, puisqu’il contient des clochettes » explique Alain Barrere, directeur de la FPSAH. Les joueurs sont également équipés de bandeaux lorsqu’ils possèdent encore la vue. Pour se repérer, les appels sonores sont obligatoires, par un guide placé au niveau des cages pour permettre de les repérer en tapant sur les poteaux par exemple lors d’un pénalty. « Les matchs se jouent sur un terrain de la taille d’un terrain de handball » indique Alain Barrere. Cette fois-ci, ils étaient réunis sur le petit terrain de l’AS Tefana.
Développer la discipline au fenua
La prochaine étape pour la FPSAH c’est l’organisation d’un match au cours du festifoot, tournoi de football organisé annuellement entre les membres de la fédération. Le stage de ce jeudi a été organisé à la demande de l’AS Tefana avec la fédération Te niu o te Huma, profitant à des membres des associations Voir Ensemble – Mata Hotu No Porinetia, Ai Mata No Porinetia Des Étoiles Plein La Vue, Huma Mero, ainsi que les sportifs de l’association Turu-Ma.