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Intégrations dans l’administration : Édouard Fritch réplique aux syndicats

En réponse aux syndicats qui s’opposent aux modalités d’intégration dans l’administration polynésienne d’agents non fonctionnaires et de fonctionnaires d’État détachés, la présidence rappelle que ces mêmes syndicats avaient validé l’essentiel des textes qu’ils attaquent à présent.

Les principaux syndicats polynésiens avaient, par des lettres ouvertes datées du 30 juin et du 5 juillet derniers, interpellé le président du Pays sur les modalités d’intégration dans l’administration locale des agents non fonctionnaires de l’administration (ANFA) et des fonctionnaires d’État détachés (FEDA). Ils accusaient le Pays de faciliter l’implantation de fonctionnaires, parfois à des conditions jugées trop avantageuses, au détriment de l’emploi local.Ce mercredi la présidence a diffusé la réponse d’Édouard Fritch, qui dénonce « des propos surprenants voire outranciers » des syndicats.

Les syndicats responsables de l’impasse sur la convention collective des ANFA, dit la présidence

Concernant les ANFA, il faut rappeler qu’un dialogue social avait été engagé autour de la convention collective de ces agents.  Les syndicats se plaignaient que leur parole soit considérée comme « purement décorative. » Mais, écrit la présidence, 36 des 39 articles « ont fait l’objet d’un accord, dont 17 constituent des avancées notables aujourd’hui devenues caduques parce qu’au dernier moment les syndicats ont refusé de signer. Parmi ces avancées figuraient notamment l’octroi de deux échelons supplémentaires de rémunération qui auraient bénéficié aux 393 agents concernés, les syndicats préférant préserver les voyages administratifs qui concernent que très peu d’agents. »

Fonctionnaires d’État détachés : les syndicats auteurs du recours avaient approuvé le texte de loi

À propos des fonctionnaires détachés, dont les conditions d’intégration à l’issue de deux séjours de deux ans sont prévues par une loi du Pays votée sans opposition en avril et contre laquelle les syndicats ont déposé un recours, la présidence rappelle qu’ils avaient voté favorablement lors de l’examen de la mesure en Conseil supérieur de la fonction publique. Il est précisé que 42 agents de la fonction publique d’État sont concernés, « soit 0,53% des fonctionnaires de la Polynésie française. Ce chiffre est en baisse régulière au fur et à mesure que les ressources sont disponibles localement. Le Gouvernement déplore que ces personnes qui servent loyalement le Pays et donc notre population, soit injustement mis en cause, et déplore là aussi des propos outranciers et indignes. »

Par ailleurs, dit la présidence, le projet de délibération rendant la loi applicable doit encore faire l’objet de « nouvelles séances de travail » pour régler « quelques points d’achoppement restants ». Le gouvernement affirme rester « fidèle à l’esprit » de la loi sur l’emploi local (elle-même toujours pas applicable), et conclut en appelant les syndicats à mettre fin à leur « funeste discours de dénigrement devenu systématique » et « à ne pas opposer les statuts, les personnels et les individus. »

Lettre du Président en réponse à la lettre ouverte des syndicats

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