François Hollande l’a assuré jeudi par téléphone au président du Kurdistan irakien. De son côté, Barack Obama envisagerait des frappes aériennes.
L’INFO. Le France est prête à « apporter un soutien » aux forces engagées en Irak dans le combat contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI), a indiqué jeudi François Hollande dans un entretien téléphonique avec le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a rapporté l’Elysée. « Le chef de l’Etat a confirmé la disponibilité de la France à apporter un soutien aux forces engagées dans ce combat », a déclaré la présidence française dans un communiqué, sans préciser la nature de ce soutien.
« Un crime d’une extrême gravité ». Il a également marqué, selon elle, « la volonté de la France de poursuivre ses efforts au niveau international pour venir en aide aux autorités du Kurdistan, tant dans leur action contre le groupe terroriste de l’Etat islamique que pour apporter des réponses à la situation des populations civiles déplacées et menacées ». « La persécution par ce groupe terroriste des minorités religieuses, notamment Chrétiens et Yazidis, constitue un crime d’une extrême gravité », a poursuivi la présidence.
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Des frappes aériennes américaines ? Barack Obama envisage des frappes aériennes ou des largages aériens de secours pour aider 40.000 personnes issues de minorités religieuses qui se retrouvent piégées dans les montagnes irakiennes par l’Etat islamique (EI), rapporte jeudi le New York Times.
Le président américain étudie une série d’options, qui vont du largage de colis humanitaires sur le mont Sinjar, à des frappes ariennes visant les combattants de l’EI qui se trouvent au pied de la montagne, a annoncé un haut responsable du gouvernement américain, cité par le quotidien new-yorkais.
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Une réunion d’urgence à l’ONU. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra jeudi soir à New York des consultations en urgence sur la situation en Irak, à la demande de Paris. « La France est très vivement préoccupée par les dernières avancées de l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) dans le nord de l’Irak et par la prise de Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d’Irak, et par les exactions intolérables qui sont commises », a affirmé M. Fabius.
Après la chute de Qaraqosh, attaquée par les djihadistes mercredi soir, le patriarche chaldéen Louis Sako avait affirmé que 100.000 chrétiens avaient été contraints à l’exode et avait parlé de « désastre humanitaire ».