ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ Jackson va pouvoir s’envoler vers la Polynésie Charlie Réné 2022-03-15 15 Mar 2022 Charlie Réné Après trois ans de procédures administratives, Benjamin « Benny » Varney, devrait pouvoir importer son perroquet Jackson, resté au Canada. Le tribunal a ordonné au Pays d’accepter, sous astreinte, la demande d’introduction du ara de l’animateur de Radio1. C’est une décision qui donne des ailes à Benjamin Varney. Depuis début 2019, le « Benny » de Radio1 cherche à faire venir en Polynésie son perroquet Jackson. Une femelle de bientôt 13 ans – les ara chloroptère peuvent vivre près d’un siècle en captivité – qu’il avait élevé « depuis l’oeuf » lors de son passage au Canada et qu’il n’avait pas pu emmener avec lui lors de son retour au fenua. La faute à une règlementation qui interdit par principe l’importation d’espèces exotiques, pour éviter tout danger pour la faune endémique. Sauf que la même règlementation prévoit des dérogations en cas de preuve de la non-dangerosité de l’animal. De ce côté, le dossier de Jackson, qui a fait l’objet de plusieurs expertises vétérinaires, et qui est en quarantaine depuis plus de 2 ans et demi, est plutôt complet. Pourtant, l’administration, et notamment la Commission des sites des monuments naturels, qui dépend du ministère de l’Environnement, fait depuis près deux ans le choix du refus de l’importation. Par prudence, officiellement. Mais aussi par volonté de ne pas ouvrir la porte à d’autres demandes de dérogations, comme l’avaient laissé entendre les avocats du Pays devant les juges. Car la causerie du perroquet avait fini par gagner les salles d’audiences. Par trois fois, le tribunal a demandé à l’administration de réétudier sa décision, et par trois fois, elle a confirmé le refus d’introduction, variant sur la forme, l’argumentation, mais pas sur le fond. Astreinte et test PCR Pour Benny et Jackson, décidément inséparables, le dernier recours devrait être le bon. Dans une décision rendue ce mardi, le tribunal administratif annule non seulement la dernière décision de rejet du dossier. Mais surtout, il ordonne au Pays non pas de reconsidérer mais bien « d’accorder, par arrêté du conseil des ministres, et sous astreinte d’un montant de 50 000 francs par jour de retard, la dérogation » sollicité pour faire venir le perroquet. L’administration aura un mois pour s’exécuter à partir du moment où son propriétaire justifiera de l’accomplissement de tous les dépistages nécessaires. Le ara subira donc, comme tous voyageurs en cette période de pandémie, des tests PCR. Pas pour repérer le Covid, mais pour s’assurer que l’animal n’est pas porteur de l’influenza aviaire, du paramyxovirus, du virus du Nil occidental ou d’autres parasites dont le fenua veut se préserver. Après quoi Jackson sera, enfin, autorisé à s’envoler. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)