Heiura Les Verts, qui a doublé son score de 2014 aux Européennes, se veut optimiste pour les municipales. L’objectif : intégrer le plus de conseils municipaux possibles afin de travailler au plus près des administrés.
Jacky Bryant, Tati Salmon et Karl Réguron ont tiré vendredi matin le bilan des élections européennes, qui a vu une percée marquée du vote écolo en métropole aussi bien qu’en Polynésie, où il représentait 11,06% des suffrages exprimés. « On ne peut pas dire qu’on a profité de l’élan en France, puisqu’on a voté la veille, dit Jacky Bryant. Les Polynésiens ont pris conscience des enjeux. »
Concernant les autres partis, il n s’étonne pas du score de la liste LREM : « Macron, on comprend pourquoi, » en référence au soutien du gouvernement. En revanche, il se dit « très surpris » du mauvais score des Républicains (9,36%) soutenu par le Tahoeraa. « Est-ce significatif d’un déclin, un symbole supplémentaire de ce mouvement à l’image de son patron ? À leur place, on s’inquiéterait.» Il y voit un effet du soutien orange à Marine Le Pen à la présidentielle : « Ils ont perdu du monde au passage, et ils n’arrivent pas à mobiliser sur le même créneau négatif que le Rassemblement national. »
Leur bon résultat aux Européennes encourage Heiura Les Verts dans la course aux élections communales. « Fini l’écologie en ‘questions diverses’, tous les partis ont compris qu’ils n’avaient plus le choix de ne pas intégrer les problématiques écologiques dans leurs programmes ». Le vote vert, majoritairement le fait des 18-30 ans en métropole, encourage Jacky Bryant à « travailler sur ce potentiel. Des discussions sont en cours. Les Polynésiens se rendent compte que le clivage indépendantistes/autonomistes est complètement artificiel. » Heiura Les Verts a déjà des pistes de propositions pour les prochaines élections, comme l’explique Jacky Bryant :