Le candidat du Rassemblement national sur la première circonscription, éliminé au premier tour avec 6,33% des suffrages exprimés (2 168 voix), n’est pas pour autant prêt à raccrocher, dit-il. Le Rassemblement national, lui, n’a pas donné de consigne de vote pour l’instant et dit « attendre le coup de fil » des autonomistes.

C’était la première fois que James Heaux  se présentait aux électeurs sur son seul nom. En 2018, il avait été élu à l’assemblée de la Polynésie sur la liste du Tahoeraa, avant de se faire exclure du parti par Gaston Flosse en 2020 pour avoir tenté un rapprochement avec Minarii Galenon pour les communales. Il était ensuite passé aux bancs du Tavini en 2022, mais  expliquait qu’il n’y avait pas retrouvé les valeurs de « probité » et de « respect » prônées par le parti bleu ciel.

Au début de cette courte campagne des législatives, James Heaux est réapparu sous les couleurs du Rassemblement national, après avoir proposé ses services au Tapura qui a décliné l’offre. C’est un appel d’Éric Minardi à la onzième heure, le soir des élections européennes, qui l’aurait convaincu de se présenter sous l’étiquette RN, notamment pour le soutien financier à sa campagne, admettait-il candidement.

Arrivé troisième sur la première circonscription, devant Jacky Bryant de Heiura-Les Verts et avec le meilleur score des candidats étiquetés et/ou soutenus par le RN, il se dit satisfait de ce galop d’essai. Il n’est pas fiu de la politique et dit qu’on le reverra certainement dans un avenir proche. En attendant, il va retrouver son travail de journaliste au sein d’une entreprise publique que Jordan Bardella a bien l’intention de privatiser s’il s’installe à Matignon, un point du programme RN qu’il disait vouloir combattre de l’intérieur.

À noter que le Rassemblement national n’a pour l’instant pas donné de consigne de vote. « Si les autonomistes veulent nous parler, on attend leur coup de fil », lâchait le président du Te Nati – RNP Éric Minardi ce dimanche après-midi.