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Le Japon a annoncé qu’il réduirait cette année ses quotas de pêche au thon rouge. Nos voisins du Pacifique tenteraient t’il de se racheter une conscience, après avoir annoncé en juin qu’ils braveraient l’interdiction imposée par l’ONU de chasser la baleine ?
Ce n’est pas la raison invoquée en tout cas. Il s’agirait plutôt pour « l’Agence japonaise des pêches du Japon » de permettre à cette espèce menacée de se régénérer.
C’est la raison pour laquelle, mardi dernier, elle a fait part lors d’un débat sur la question, de son désir de réduire de moitié les prises de thons rouges âgés de trois ans et moins, et ce dès 2015.
Tokyo avait déjà décidé l’année dernière, avec les autres nations de la WCPFC (Commission des pêches du Pacifique occidental et central), de réduire de 15 % les captures de thons pesant moins de 30Kg. Mais l’agence estime cette mesure insuffisante pour repeupler les eaux japonaises.
Le Pays du soleil levant est en effet, de loin, le premier consommateur de thon rouge au monde, et réduire de moitié sa consommation reviendrait tout de même à en consommer 4 000 tonnes par an.
Ce changement de « ton » survient alors que de plus en plus d’études scientifiques tirent la sonnette d’alarme concernant la population des thons rouges, qui aurait diminué de 95% depuis les débuts de la pêche intensive.