La directrice générale de la Caisse de prévoyance sociale, Romina Ma, qui s’apprête à retourner dans l’administration, affirme que son contrat ne prévoit pas d’indemnités de départ et qu’elle n’a jamais eu l’intention d’en demander. Elle dit vouloir accepter la Direction de la santé qui lui a été proposée.
Romina Ma, directrice générale de la Caisse de prévoyance sociale, ne cherche à obtenir aucune indemnité de départ. L’ancienne directrice adjointe du budget et des finances, qui avait été nommée en octobre 2023, va quitter la CPS – un organisme de droit privé – précise aujourd’hui que « contrairement aux contrats de mes prédécesseurs, le contrat me liant à la CPS ne prévoit pas le bénéfice d’une indemnité de départ en cas de fin de fonctions. En outre, lors de la négociation de mon contrat avec les membres du bureau du CA, je n’ai pas fait de l’existence de cette indemnité un prérequis à mon entrée en fonctions au sein de la caisse. Certaines personnes mal avisées ont donc transmis aux médias des informations inexactes. »
Romina Ma ne cache pas que sa nomination n’avait pas fait l’unanimité parmi les administrateurs dont certains demandaient son remplacement. Une fois sa période d’essai passée, « des administrateurs inquiets avaient peur que je réclame cette indemnité. » « Je souhaite réintégrer l’administration, j’ai la chance de pouvoir le faire, dit-elle. Je n’ai pas prévu de demander cette indemnité et je l’ai dit à Cédric Mercadal. » Une décision qu’elle « ne manquera pas de clarifier par courrier », dit-elle aussi.
La question de l’indemnité de départ des directeurs de la CPS remonte à 2017, au moment du départ de Régis Chang qui retournait à la Socredo. La prime avait été établie par Yves Laugrost, alors administrateur provisoire de la CPS et détenteur à ce titre de tous les pouvoirs du conseil d’administration, qui justifiait cette décision en expliquant que le successeur de Régis Chang avait fait intégrer cette clause dans son contrat et qu’il lui semblait normal que Régis Chang, qui était resté 8 ans à son poste, puisse bénéficier d’un traitement similaire. Régis Chang finira par y renoncer après un avis défavorable du service juridique. Son successeur, Yvonnick Raffin, avait touché une prime de 9,4 millions juste avant d’être nommé ministre en septembre 2020, soit un peu moins de 3 ans et demi après son arrivée à la CPS. Le précédent DG, Vincent Fabre, était démissionnaire et ne pouvait donc pas y prétendre.
Au ministère, on admet que pour éviter de futurs désagréments similaires, il serait temps que le conseil d’administration prenne une nouvelle délibération pour annuler celle du « parachute doré » toujours possible selon les textes, et à tout le moins la remplacer par une indemnité plus modeste.
Romina Ma, à qui la Direction de la Santé a été proposée, indique aussi ce matin qu’elle a l’intention de l’accepter, « pour continuer à servir la population de notre fenua ».