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« Je reste optimiste », dit Édouard Fritch

©CP/Radio1

Lors du traditionnel exercice des vœux à la presse, le président du Pays a exprimé un optimisme prudent pour 2021, face à la pandémie de Covid-19 qui reste en tête de toutes les préoccupations.  Et déploré l’atmosphère propagée sur les réseaux sociaux.

Revenant sur l’année 2020 et la gestion de la crise sanitaire, Édouard Fritch a égratigné « ces Polynésiens qui, du jour au lendemain, sont devenus des experts en tout. La critique est aisée, surtout lorsqu’on est devant son écran d’ordinateur et dissimulé par un pseudonyme. Mais il est normal pour des hommes et des femmes politiques d’être remis en cause. Ce qui est moins normal, c’est le flot d’insultes, voire de menaces de mort, qui s’est déversé au travers des réseaux sociaux, » faisant référence au traitement réservé par certains internautes à Maina Sage d’abord, puis au ministre de la Santé Jacques Raynal. Le président du Pays veut malgré tout croire que cela « ne correspond pas à l’état d’esprit de la majorité des Polynésiens. »

Et puisque ces commentaires haineux ont très souvent été postés sous des articles de presse, Édouard Fritch a appelé les rédactions à « la nécessaire modération des commentaires, et pas seulement pour ce qui concerne la covid ».

« Relancer une grande campagne de tests »

Le président se dit préoccupé par l’apparition de nouveaux variants du virus. Mais il précise que la Polynésie ne dispose pas pour l’instant des moyens d’analyse permettant d’identifier quel type de variant du covid est présent sur le territoire.

Et face à la baisse du nombre de personnes testées, Édouard Fritch pense qu’il va falloir rapidement « relancer une grande campagne de tests », non obligatoire, pour « avoir une cartographie précise après les fêtes ».

Pas de septaine ni de quatorzaine

Interrogé sur la réinstauration d’une septaine ou d’une quatorzaine pendant la basse saison touristique, le président convient qu’il s’agirait d’un « outil beaucoup plus efficace », mais cela voudrait dire « mettre à zéro les entreprises touristiques. Créer une septaine… autant fermer les frontières », dit-il avant de conclure : « L’année 2021 aura son lot de surprises, mais je reste optimiste ».

« Chômage partiel » : toujours pas d’entente entre le Pays et l’État

Autre sujet où l’optimisme doit rester prudent, l’appui de l’état aux travailleurs polynésiens. Alors que le Pays va être appelé, en 2021, à poursuivre son soutien aux salariés et aux indépendants en baisse d’activité, Édouard Fritch a de nouveau fait état du point bloquant qui subsiste entre le Pays et l’État. « Nous avons été aidés par l’État, par le PGE et par le Fonds de solidarité. Nos entreprises ont été aidées, elles seront encore aidées sur la 2e tranche, a affirmé le président du Pays. La difficulté, c’est d’essayer d’obtenir la participation de l’État. À chaque fois on nous rétorque que nous avons un statut un peu différent, ce qui fait que c’est de la compétence du Pays. »

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