« Je demande aux Français de m’élire Premier ministre » en votant pour une « majorité d’Insoumis » et de « membres de l’Union populaire » aux élections législatives de juin, a déclaré mardi Jean-Luc Mélenchon, troisième homme au premier tour de la présidentielle, et qui vise à imposer une cohabitation au futur vainqueur. Les explications de notre partenaire Europe1.
« Je demande aux Français de m’élire Premier ministre » en votant pour une « majorité d’Insoumis » et de « membres de l’Union populaire » aux élections législatives de juin, a déclaré mardi Jean-Luc Mélenchon, troisième homme au premier tour de la présidentielle.
« Je serai le Premier ministre »
Jean-Luc Mélenchon, qui a rassemblé 21,95% des voix le 10 avril, a précisé qu’il briguerait ce poste, que le président de la République élu dimanche soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. « Je serai le Premier ministre, pas par la faveur d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, mais par les Français qui m’ont élu », a-t-il dit sur BFMTV lors de sa première prise de parole depuis le soir du premier tour. Jean-Luc Mélenchon vise donc à imposer une cohabitation au futur vainqueur de la présidentielle.
Estimant que les élections législatives des 12 et 19 juin constitueront un « troisième tour », Jean-Luc Mélenchon tend la main à gauche, alors que les négociations avec EELV et le PCF ont commencé : « J’appelle tous ceux qui veulent rejoindre l’Union populaire à se joindre à nous pour cette belle bataille. Il y a donc un troisième tour, il n’y a pas seulement un deuxième tour ». Contrairement à ce qu’il a dit au début de sa campagne présidentielle, « là c’est pas un trou de souris, il y a une porte qui est là, vous la prenez ou vous choisissez l’autre », a-t-il assuré.
« Je ne négocie avec personne »
Une cohabitation, « si ça ne convient pas au président, il peut s’en aller, moi je ne m’en irai pas », a prévenu Jean-Luc Mélenchon, qui a dit vouloir être « le Premier ministre pour appliquer (son) programme ». « Je ne négocie avec personne », a-t-il souligné, expliquant ne pas avoir répondu à l’appel d’Emmanuel Macron passé à des candidats malheureux du premier tour. A-t-il une préférence entre être à Matignon sous présidence Macron ou sous présidence Le Pen ? « Non », a-t-il répondu, tout en disant, à l’image de sa consigne de ne « pas donner une seule voix à Marine Le Pen », que « les deux ne sont pas de même nature ».
Mais « la question de savoir qui est président à ce moment-là » de cohabitation ne compte pas à ses yeux, car « c’est le Premier ministre qui signe les décrets », a-t-il affirmé, ajoutant vouloir faire passer son programme. Le député des Bouches-du-Rhône sortant n’a pas voulu indiquer s’il se représenterait à la députation, tout en estimant qu’il n’y a « pas besoin d’être député pour être Premier ministre ».