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Après une journée à Tahiti, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a pris la direction des Marquises, lundi matin. En compagnie notamment du président du Pays et du haut-commissaire, elle a d’abord visité l’île de Hiva Oa. Il a été question d’éducation et d’emploi avec l’inauguration d’une cantine scolaire et la présentation de la 1ère compagnie du Régiment du service militaire adapté de Polynésie française (RSMA).

Annick Girardin le répète à l’envi, en tant qu’îlienne, originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon, elle comprend les problématiques des territoires polynésiens, si « éloignés » et « isolés ». À Hiva Oa, pour son premier jour aux Marquises, elle note une « rudesse, tant dans le paysage qu’à travers les danses qui ont été exprimées et donc de la force des hommes et des femmes qui vivent dans ce territoire. Je viens d’un pays de marins, ils ont aussi cette force et cette volonté d’exprimer toujours le fait qu’ils résistent à tout, à la mer, à la tempête, et ça, je le retrouve ici. L’îlien, il se reconnaît toujours. »

Les danses et les chants ont effectivement accompagné ses déplacements tout au long de l’après-midi, à commencer par l’inauguration de la cantine scolaire et de la cuisine centrale communale. L’État a financé les études préliminaires à la construction de la cantine, à hauteur de 2,8 millions de Fcfp, et le FIP (Fonds intercommunal de péréquation) a permis de financer 95% des travaux. Pour la ministre des Outre-mer, ce n’est pas un investissement anodin.

La ministre des Outre-mer a ensuite rendu visite à des jeunes un peu plus âgés au RSMA (Régiment du service militaire adapté). La compagnie de Hiva Oa est la plus ancienne de Polynésie française, elle a été installée en 1989. L’an dernier, une cinquantaine de jeunes en décrochage scolaire ont rejoint le RSMA de l’île marquisienne pour être formé aux métiers d’agent polyvalent de restauration, agent polyvalent mécanique, agent d’entretien ou encore ouvrier agricole. Annick Girardin a sondé des jeunes recrues formées en maçonnerie.

Le RSMA de Polynésie française revendique un taux d’insertion professionnelle de 80% – c’est le taux d’insertion le plus élevé des Outre-mer.

Même si ce taux est très élevé, il est impossible aujourd’hui de savoir ce que les jeunes deviennent au-delà de deux ans après leur sortie du RSMA, ce que regrette la ministre des Outre-mer. Annick Girardin veut aussi systématiser l’accompagnement vers des formations diplômantes. Ces deux sujets seront abordés dans le cadre des Assises des Outre-mer.