L’annonce de la restructuration de la DJS et de la DPDJ ne fait pas que des mécontents. Le projet de réorganisation, qui vise à séparer les fonctions de la jeunesse et des sports en deux entités distinctes, fait l’unanimité auprès de l’Union polynésienne pour la jeunesse. Cette fédération, qui regroupe une grande partie des associations dédiées aux moins de 25 ans, voit ce changement comme l’opportunité de mettre enfin en place une véritable politique publique jeunesse pensée par les techniciens mais aussi ceux qui côtoient les jeunes sur le terrain.
Une opportunité : c’est ainsi que l’Union polynésienne pour la Jeunesse perçoit le projet de réorganisation des services de la DJS et de la DPDJ. Critiquée par certains agents de la Direction de la jeunesse et des sports, cette réforme qui va scinder leur service en deux – le sport d’un côté et de l’autre la jeunesse qui absorbera au passage la DPDJ – trouve un écho favorable au sein de l’UPJ. Représentant une majorité des associations œuvrant pour les jeunes du fenua, l’Union se montre optimiste quant à l’avenir de cette réorganisation. Patricia Teriiteraahaumea, présidente du mouvement, salue la démarche qu’elle considère comme une occasion de renforcer les liens et la complémentarité entre les agents des services dédiés à la jeunesse et le monde associatif. « C’est une bonne initiative de la part de notre ministre. Ce ne sont pas que des paroles, ce sont des actes. On voit bien qu’il y a une véritable intention derrière. Elle veut vraiment promouvoir la réussite, le bien-être, le social, la santé, ainsi que le sport, qui font tous partie du schéma directeur que nous allons élaborer. »
Au sein de la structure associative, qui collabore étroitement avec le ministère depuis plusieurs mois, on se réjouit également de l’approche « plus humaine et collaborative » prônée par la ministre Nahema Temarii. Cette « démarche participative » est perçue comme une reconnaissance du rôle des experts du tissus associatif. Selon ces derniers, le projet de restructuration répond à une attente de longue date. « Auparavant, nous étions simplement informés par courrier des nouveaux textes applicables… mais comment ces textes étaient-ils élaborés ? C’est la question que nous nous posions », confie Teariki Nahiti, président de la Fédération sportive et culturelle de France, satisfait à l’idée d’être désormais plus impliqué dans les processus décisionnels. Il souligne lui aussi l’importance du rôle des associations de jeunesse dans la définition des politiques publiques: « Qui mieux que les associations de jeunesse peut offrir une vision claire et honnête de ce qui se passe au sein des familles ? » insiste-t-il. Au-delà des discours, il met en avant « les projets concrets proposés au gouvernement pour améliorer la qualité de vie des jeunes », des projets portés par ceux qui sont en contact direct avec eux, à savoir les membres actifs des associations.
Du côté du ministère, qui réunissait ce vendredi le monde associatif pour la quatrième commission de cadrage du schéma directeur de la jeunesse, on insiste sur le fait que seule une toute petite partie des salariés de la DJS sont réfractaires au projet. Le cabinet souhaite les rassurer et affirme que, contrairement aux rumeurs qui circulent dans les couloirs de la DJS, » les décisions seront prises en concertation avec les agents. «