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Jeux dangereux : « il y a un garçon à l’école qui m’étrangle »

Le jeux du foulard (photo d’illustration). © Max PPP

Le jeux du foulard (photo d’illustration). © Max PPP

Un colloque international se tient lundi et mardi, à Paris, pour alerter les parents sur les risques des jeux dangereux et du harcèlement chez les jeunes.

Les jeux dangereux dans les cours d’école commencent de plus en plus tôt. Ces « jeux », qui tournent autour de la strangulation, consistent généralement à appuyer sur la carotide, parfois jusqu’à l’évanouissement. Et ces défis provoquent plusieurs décès chaque année. Un colloque international se tient lundi et mardi, à Paris, pour alerter les parents sur les risques de ces pratiques répandues chez les plus jeunes.

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36% des jeunes déjà exposés aux jeux dangereux. La dernière étude en date, qui vient d’être publiée, est édifiante. Environ 10% des enfants âgés de 10 à 17 ans ont déjà pratiqué un jeu dangereux. Et 36% y ont déjà été exposés, c’est-à-dire qu’ils ont soit assisté, participé, ou été victime de ces pratiques. Des chiffres qui alarment sur l’omniprésence de ces pratiques, dans la cour de récréation, ou en dehors de l’école.

Toujours selon cette même étude, la catégorie socioprofessionnelle des parents influe sur ces pratiques, mais pas dans le sens qu’on imagine. Les enfants de CSP+ sont en effet plus exposés à ces pratiques dangereuses : près de quatre enfants sur dix ont déjà mis en pratique ce type de jeu. Un chiffre qui passe à trois enfants sur dix pour les catégories socioprofessionnelles plus défavorisées.

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Des passages à tabac à la moindre occasion. Et quand il s’agit de trouver de nouveaux jeux, les enfants sont très inventifs. Le défi du « rêve indien », repose par exemple sur une hyperventilation pendant 30 secondes, qui engendre une obstruction des sinus, pour finalement arriver à l’évanouissement. On retrouve également le jeu baptisé « la couleur du jour », où des enfants désignent une couleur du jour et passent à tabac un élève qui la porte. Dans le même esprit, « l’anniversaire », consiste à passer à tabac l’élève dont c’est l’anniversaire. La victime reçoit alors autant de coups que d’années acquises. Enfin, le jeu du « coiffeur », repose sur le fait de taper un enfant qui vient de se faire couper les cheveux.

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« Il avait des traces suspectes ». S’il n’existe pas de chiffres fiables sur le nombre de décès liés à ces jeux, les études montrent que ces pratiques dangereuses commencent de plus en plus tôt, parfois dès la maternelle. En arrivant dans sa nouvelle école privée de Poitou-Charente, Raphaël, alors âgé de 4 ans, a été victime de ces pratiques. A la récréation, un camarade de classe l’emmenait dans une petite maison en plastique, et lui serait le coup comme pour l’étrangler. Chose troublante, l’enfant en question lui demandait de lui faire la même chose, comme s’il s’agissait d’une expérience.

« Tous les soirs, il rentrait en nous disant qu’il avait mal à la tête, qu’il voyait des petits points blancs autour de lui. Il avait des traces suspectes », raconte le père du jeune garçon scolarisé en moyenne section de maternelle à l’époque des faits, interrogé par Europe 1. Ces petits points blancs étaient le signe d’un manque d’oxygène dans le cerveau. Finalement, un soir, à table, les parents réussissent à faire parler Raphaël. « Un soir, il nous lâche : ‘papa, maman, j’en ai marre, il y a un garçon à l’école qui me fait ça’. Il nous montre alors ses deux mains autour du cou. Puis, il nous dit : ‘je ne sais pas comment faire pour qu’il s’arrête' », se souvient le père du petit garçon. Aujourd’hui, Raphaël est âgé de 8 ans. Il n’a pas de séquelle neurologique, mais ses parents restent vigilants.

Source : Europe1

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