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Jeux du Pacifique : avec huit médailles d’or, le va’a est « très satisfait »

Au dernier matin des Jeux, Tahiti compte 153 médailles (un record pour la délégation), dont 51 en or et pointe à la deuxième place du classement. L’équipe de va’a, qui a achevé ses courses hier par deux titres en marathon, a rapporté huit médailles d’or sur les douze mise en jeu, mais un podium a échappé aux Tahitiens. Tout de même « très satisfaisant » pour le vice-président de la fédération tahitienne, « fier » de ces jeunes, même si la discipline est moins dominatrice qu’auparavant.

Avec déjà 153 récompenses, Tahiti a battu son record de médailles sur une édition des Jeux : la marque datait de 2011, avec les 144 podiums récoltés à Nouméa. En revanche, le record de médailles d’or, 60, toujours à Nouméa, ne sera pas dépassé. Mais l’objectif de 55 titres cette année, après la piètre campagne de 2019 (35 titres sur 119 médailles) pourrait être atteint ce soir.

Parmi les délégation forcément attendues, le va’a a récolté huit médailles d’or, sur les douze mises en jeu à Honiara. Les deux dernières sont tombées jeudi, avec les larges succès des Va’a Ono sur les marathons (24 km) hommes et femmes. Des équipages menés par Mahia Berdichevski-Poroi et Tereamano Tuatea en faahoro, et barrés par Iloha Eychenne et Kenny Poroi en peperu. « On a pris un bon départ, on a géré le premier tronçon et on a fait notre course. Il y avait un peu de surf de côté donc on a joué avec, on a bien géré malgré le soleil qui nous a mis un peu K-O. à la fin », raconte Tereamano Tuatea, habituel membre du team OPT. Du côté des filles, « on a vite eu beaucoup d’avance sur Fidji et la Nouvelle-Calédonie, donc on a pris un rythme tranquille et on a bien géré », souligne Mahia, qui note aussi « la très bonne motivation de toutes les filles », pendant la compétition.

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Le bilan comptable régresse…

Huit médailles d’or sur douze possibles, c’est le moins bon bilan comptable depuis l’arrivée de la discipline aux Jeux, en 1995. Les hommes n’ont pas fait mieux que le bronze sur V12 500m. Il y a également eu deux médailles d’argent chez les dames, en V6 500 m et V1 marathon. Et cette année encore, Tahiti a laissé filer un podium, sur le V1 dames 500 m, ce qui n’était arrivé qu’une fois jusque là : il y a quatre ans sur le V6 500 m (4e).
A Samoa, les rameurs avaient alors signé un 10/12. Le même ratio qu’en 2015 à Port-Moresby, quatre ans après le 11/12 de Nouméa, quand les Tahitiens n’avaient pas réalisé le grand chelem pour la première fois, après quatre éditions de domination sans partage.

…mais « nous avons eu beaucoup de difficulté à mettre l’équipe en place »

Malgré ces chiffres moins bons qu’à l’accoutumée, le vice-président de la Fédération tahitienne, Alfred Mata se dit « très satisfait de ce que nos jeunes ont fournis, très fier car ils ont tout donné ». En effet, c’est une partie de la relève polynésienne qui était présente aux Jeux du Pacifique. « Nous avons eu beaucoup de difficulté à mettre l’équipe en place : les meilleurs n’ont pas pu se déplacer pour différentes raisons, aussi bien chez les hommes que chez les femmes », poursuit le dirigeant. Beaucoup ont d’ailleurs relevé ce point côté Tahitien, notamment en début de semaine, lorsqu’un journaliste calédonien a demandé à son équipe si le rapport de force ne s’était pas inversé dans le Pacifique.

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Pour expliquer les absences, Alfred Mata cite « les congés, et c’est assez dommage », car certains rameurs n’ont pu se libérer de leurs obligations professionnelles, Tahiti ne bénéficiant pas de loi pays permettant de financer les absences des sportifs, comme c’est le cas en Nouvelle-Calédonie, la délégation qui monte dans les courses de pirogue. « Et puis certains ont aussi voulu vivre autre chose », relève Alfred Mata, pour qui « la fédération pourrait réfléchir autrement sur les critères de mise en place de l’équipe ».

Les critiques reçues ? « Ce n’est pas grave, car ceux qui ont critiqué ne savent pas ce qu’il s’est passé ici », poursuit-il, en faisant notamment référence aux problèmes d’organisation constatés, par exemple au départ du V12 500 m hommes. « Nous avons fait ce qu’il faut », enchaîne-t-il, avant d’assurer que « tout sera mis en œuvre pour réussir » aux Jeux de 2027, où les rameurs Tahitiens n’auront pas droit à l’erreur à domicile.

Les excellents débuts du kayak

Au DC Park, la moisson du va’a est complétée par celle du kayak, discipline nouvellement intégrée au programme des Jeux : les filles ont obtenu les quatres titres possibles titres possibles, en K1 pour Iloha Eychenne, comme en K2 avec Nateahi Sommer(LIER ARTICLE ILOHA). Les garçons ont, de leur côté, décroché quatre médailles d’argent, grâce à Charles Taie et Nohoarii Thuau, ce dernier ayant loupé l’or de très peu sur les courses de K1. Ce qui vient récompenser le beau travail mis en place depuis quelques temps par la Fédération polynésienne de kayak surfski.