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Jeux du Pacifique : le tir à l’arc handisport au paradis, les pongistes en enfer


Une médaille d’or pour Raiarii Teuiau au tir à l’arc, encore des podiums en natation et des volleyeuses et basketteuses qualifiées en demi-finales : voilà ce qu’il faut retenir, mardi des épreuves des Jeux à Honiara. Une journée marquée par des coupures d’électricité, qui ont contraint les pongistes à attendre plus de sept heures pour rien. Les photos et interviews de nos aito, alors que Tahiti reste 4e au classement des médailles.

  • L’interminable attente des pongistes

Si de nombreuses infrastructures sont flambant neuves, ce n’est pas le cas de la HCC Arena, un gymnase vétuste, excentré du village olympique, où se déroulent les compétitions de tennis de table. Depuis le début de la semaine, nos pongistes y réalisent un solide parcours. Hier tous devaient jouer leurs demi-finales : aussi bien les messieurs, que les dames et les handi. Les finales devaient suivre.

Les féminines, qui menaient deux matchs à un contre le Vanuatu en demi-finale, après les succès de Kelley Tehahetua et de Heimoe Wong, ont finalement été les seules à pouvoir jouer, puisqu’une coupure d’électricité à contraint les équipes à poser la raquette. « Il y a eu des échauffements, des temps de pause. Ensuite on a mangé, puis à 15h30 nous avons repris l’échauffement et le préparation mentale. Mais à 16h30 toujours pas de lumière, j’ai donc demandé une heure décisive à l’organisateur, et ça a été décidé pour 17h30 », raconte le coach tahitien Alizé Belrose.

Après une attente de plus de sept heures donc, dans cette salle dépourvue de climatisation, les officiels ont finalement décidé de reporter les matchs, qui se dérouleront donc ce matin à partir de 11 heures. Une situation « inadmissible » pour l’entraîneur de la sélection Tahitienne. « Si on veut que les Jeux soient un grand évènement, ça ne doit pas se passer comme ça. Le conseil des Jeux ou le territoire auraient dû réagir, trouver une solution au tac au tac. Je ne sais pas si, dans d’autres sports plus médiatisés, comme le football, ca se serait passé comme ça. En tout cas, il n’ont pas trouvé de solution pour nous, du début jusqu’à la fin ».

Alizé se veut toutefois rassurant, malgré ces galères, « les joueurs vont bien, ils acceptent, comme tous les autres joueurs et ils seront prêts demain (aujourd’hui) ». Si électricité il y a, puisqu’elle n’était toujours pas revenue en fin de journée mardi.

  • Les basketteurs éliminés, les volleyeurs battus

Finalistes il y a quatre ans, les basketteurs ne ramèneront pas de médaille cette année. Les joueurs de 81-71 n’ont pas su confirmer leur regain de forme entrevu lors du dernier match de poule contre Tonga. En quarts de finale, ils se sont inclinés contre Samoa, lors d’une rencontre elle aussi marquée par des coupures d’électricité.

De leur côté, les volleyeurs jouaient leur ultime match de poule, contre une solide équipe de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Eux aussi se sont inclinés au cours d’un match serré (3-2). Du propre aveu de l’entraîneur Axel Vaki, cette défaite n’est finalement pas si dramatique pour les Tahitiens, qui sont reversés dans une partie de tableau plus favorable pour la suite. Aujourd’hui en quarts, ils affrontent Samoa.

  • Les basketteuses qualifiées, les volleyeuses aussi

Les volleyeuses ont aisément remporté leur quart de finale contre Tuvalu (3-0). Elles retrouveront Fidji vendredi pour une place en finale.

Quelques minutes plus tard, les basketteuses ont fait leur entrée sur le parquet pour leur quart de finale contre Guam. Après une entame maîtrisée, les joueuses de Georgy Adams se sont fait peur dans le 3e quart temps. Avant de reprendre le large en fin de partie, pour finalement l’emporter 64-56. L’entraîneur explique ce trou d’air par des lacunes en défense, il regrette « des paniers faciles » encaissés. « On laissait trop d’espaces mais ensuite on s’est repris défensivement. La consigne était de faire en sorte de les déjouer. On a su mettre en place et comme par hasard on met les paniers qu’il faut et derrière ça déroule. On sait très bien que c’est en défendant bien qu’on gagnera des matchs et pas autrement », analyse-t-il.

« Des quarts de finale c’est des matchs à couperet, c’est difficile en sortie de poule. On a eu aussi des coupures d’électricité, ça aurait pu nous mettre sous l’eau mais ce n’est pas une excuse car c’était pareil pour Guam », poursuit le coach. Les Tahitiennes sont donc prévenues pour la suite, et ce sera demain avec leur demi-finale contre Samoa « une très très belle équipe contre qui il faudra être beaucoup plus intense défensivement ».

  • Encore des médailles en natation

Après l’or décroché la veille par Keha Desbordes sur 50 m dos la veille, entre autre médailles, la natation tahitienne espérait une nouvelle récompense du plus beau des métaux, notamment avec Naël Roux sur le 200 m papillon. Le nageur de 17 ans prend finalement l’argent.

Sur la même distance, chez les filles, Déotille Videau obtient le bronze. Sur le 200 m dos, deux médailles de bronze : encore pour Déotille Videau et l’autre pour Rohotu Teahui chez les garçons. Et du bronze à nouveau, pour le relais 4x50m nage libre et pour Lili Paillisse sur 800 m nage libre. Soit six médailles de plus dans la musette de la bande tahitienne.

  • De l’or en tir à l’arc handisport

Loin du village olympique et des coupures d’électricités, les archers tahitiens étaient exemptés de compétition dans la matinée, puisque n’étant pas concernés par les qualifications olympiques. En revanche, Raiarii Teuiau et Atonia Maitia disputaient le concours handisport dans l’après-midi, avec une médaille assurée puisque seul un concurrent salomonais leur faisait face. Les deux tahitiens se sont montré les plus précis, pour prendre l’or et l’argent.

  • Matahi Tahiaipuoho, triple bronzé

Au Maranatha Hall, l’haltérophile Matahi Tahiaipuoho a décroché deux médailles de bronze, les premières dans ces Jeux du Pacifique pour la discipline. Une pour son total de barres soulevées et une sur le mouvement clean and jerk. Pas de podium en revanche sur le mouvement snatch. « Mon objectif était de faire mes meilleures performances et j’ai fait 127 en snatch et 155 au clean and jerk, mes records » sourit celui qui s’entraîne à Papeete, au club de Crossfit Varua/GymZone.

Battu par deux australiens, venus en force sur cette édition 2023, il a reçu ses récompenses des mains du président du COPF Louis Provost. Un Wallisien, très performant au snatch, aurait aussi pu lui chiper la place sur le podium du général, mais ce dernier a manqué ses trois barres au clean and jerk.

Matahi Tahiaipuoho remporte du même coup la médaille de bronze des Oceania, organisés en support des Jeux. Après le bronze décroché aux Mini-Jeux de 2021, l’haltérophile de 26 ans compte bien obtenir l’or en 2027.

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