Le premier contingent d’athlètes tahitien s’envole tôt mercredi matin pour les îles Salomon, où les Jeux du pacifique débutent ce week-end. Au programme de ces premiers jours : des commissions techniques, des rassemblements pour peaufiner le haka et le début de certaines compétitions collectives, avant même la cérémonie d’ouverture. Le point avec Louis Provost, président du Comité olympique et sportif.
La première partie des 291 athlètes – 127 tāne et 164 vahine – qui représentent le fenua aux îles Salomon s’envole mercredi matin. Direction Fidji, pour une escale où la délégation sera divisée en deux vols vers Honiara, capitale et ville principale de l’île de Guadalcanal, célèbre pour avoir été le théâtre d’une violente bataille entre les Américains, leur alliés et les Japonais durant la Seconde guerre mondiale.
A leur arrivée dans cette cité de 80 000 habitants, les athlètes, logés dans une cité universitaire, pourront compter sur une première équipe technique, partie la semaine dernière, « pour voir les logements, peut-être rectifier quelques accréditations et procéder aux ajustement nécessaires, pour que tout soit prêt avant que la délégation n’arrive », note le président du COPF, Louis Provost qui nous a reçu dans son bureau avant le départ. Ces différents vols représentent le gros du budget du COPF : 126 millions, sur les 160 obtenus pour les Jeux (le Comité en avait demandé 166).
La cérémonie d’ouverture est programmée au 19 novembre dans la capitale salomonaise, soit samedi soir à Tahiti. Nos deux porte-drapeaux Keha Desbordes et Keala Tehahetua mèneront une délégation qui a peaufiné son haka lors de réunions organisées par le COPF. Des rassemblements collectifs ont également été mis sur pied, « des samedis après-midi de cohésion ». Notamment pour « faire découvrir les disciplines aux athlètes pour qu’ils se connaissent mieux et qu’ils aient envie de se soutenir quand ils en auront la possibilité », souligne Louis Provost.
Au total, les Tahitiens sont inscrits dans 23 disciplines, qui concernent 20 de nos fédérations locales. Et pas question de faire du tourisme une fois posé le pied aux Salomon. Avant même le défilé des 22 délégations, de nombreuses commissions techniques sont prévues et certains tournois commencent dès le 17 novembre (jeudi ici) avec le tennis, le football ou le volley-ball. Pour certaines disciplines, les débats dureront les deux semaines des Jeux. Pour d’autres, ce sera plus bref avec des calendriers parfois condensés sur quelques jours, comme c’est le cas pour les nombreuses courses de natation en bassin.
Du côté des dirigeants, l’objectif est de faire bien mieux qu’il y a quatre ans, quand Tahiti était revenu de Samoa avec 35 médailles d’or et la quatrième place au classement des médailles. « Dans le plan ambition 2027 que nous avons mis en route il y a un peu plus de deux ans, l’objectif est d’augmenter le nombre de médailles à chaque Jeux. Cette année, nous avons prévu d’atteindre 55 médailles d’or. Malgré le manque de soutien financier (le COPF attend toujours une réponse du gouvernement pour obtenir 120 millions par an, budget nécessaire selon le Comité pour préparer une équipe solide pour les Jeux de Tahiti en 2027) je sens que les athlètes et les présidents ont mis de la hargne à réussir, pour se battre comme on doit se battre. Je pense que si l’on atteint pas les 55 médailles d’or, on ne sera pas très loin quand même », anticipe le patron du sport local.
Premières opportunités de podium dès dimanche, avec des finales sur certaines distances de natation.