INTERNATIONAL JO-2016: Un "éclair", une "tsarine", des "Experts" et… Estelle Mossely AFP 2016-08-19 19 Août 2016 AFP Rio de Janeiro (AFP) – Un « éclair », des « Experts », une « tsarine » et une inconnue: entre Bolt, à la conquête du triple-triple, les « Experts » en lice pour le triplé, et Isinbayeva désormais retraitée, Estelle Mossely s’est fait un nom en devenant la première Française championne olympique de boxe, le jour de ses 24 ans, aux Jeux de Rio. La boxe féminine n’est olympique que depuis 2012. Mais aucune Française ne s’était qualifiée à Londres. Quatre ans plus tard, elles étaient deux sur le ring. Estelle Mossely et Sarah Ourahmoune. Et toutes les deux ont atteint la finale. Hasard du calendrier oblige, c’est Sarah qui était montée la première sur le ring de Rio. Mais c’est Estelle qui est bien la première championne olympique française de l’histoire du Noble art, après sa victoire vendredi contre la Chinoise Yin Junhua. Pour Sarah, il faudra attendre samedi ! Coïncidence: Estelle Mossely, championne du monde en titre, a décroché ce titre quelques minutes à peine après la qualification pour la finale de son compagnon, Tony Yoka, également champion du monde, chez les super-lourds (+91 kg). Quelques minutes après Mossely, c’est une autre femme qui a apporté la seconde médaille du jour aux Bleus: Elodie Clouvel, en pentathlon moderne. En 2e position avant la dernière épreuve, une course à pied de 3.200 m interrompue de quatre séances de tir au pistolet, à la conclusion d’un quinté comptant aussi natation, escrime et équitation, la vice-championne visait encore l’or: mais quelques erreurs au tir lui ont coûté le titre, au profit de l’Australienne Chloé Esposito. – La « tsarine » abdique – Pendant que ces deux Françaises faisaient parler d’elles sur le terrain, une star quittait elle la scène en coulisses. « Yelena Ysinbayeva arrête sa carrière aujourd’hui »: c’est ainsi, en parlant d’elle à la troisième personne, que la star de la perche, 34 ans, a annoncé sa retraite sportive, au lendemain de son élection à la Commission des athlètes du CIO. Un paradoxe de plus pour des Jeux de Rio qui n’en ont pas manqué: Isinbayeva était interdite de compétition à Rio, victime collatérale du scandale du dopage d’Etat dans son pays, comme 67 des 68 autres athlètes russes. Mais elle avait pourtant le droit d’être candidate au Comité international olympique… Et c’est à ce titre qu’elle a pu s’exprimer dans une enceinte olympique où elle était encore paria il y a quelques heures. Vendredi soir, c’est un autre roi, Usain Bolt, qui pourrait tirer sa révérence. Mais avant cela, il veut signer une nouvelle victoire. Déjà triple champion olympique du 100 m, à Pékin (2008), Londres (2012) et Rio, il a rajouté un nouveau triplé, celui du 200 m, à son monumental CV. Il ne lui reste plus qu’à parachever son oeuvre avec un troisième triplé, sur le relais 4×100 m. Ce sera alors le « triple-triple » historique pour « le génie » jamaïcain, selon les propres termes de Sebastian Coe, le patron de l’athlétisme mondial. Avec neuf médailles d’or, il rejoindrait deux monstres de l’athlétisme: le « Finlandais volant » Paavo Nurmi et le grand Carl Lewis. Verdict dans la nuit carioca, vers 22h36 (03h36 samedi françaises). Bolt – Isinbayeva : la bonne et la mauvaise conscience de l’athlétisme, le Dieu du stade aux performances inimaginables pour le simple mortel et la star salie par le dopage de son pays. Un chassé-croisé qui résume bien ces JO cariocas, entre exploits magnifiques et basses manoeuvres en coulisses, avec pour point d’orgue ces 12 cas de dopage en 15 jours et ce haut dignitaire du CIO de 71 ans écroué dans une prison de haute sécurité dans le cadre d’un réseau de trafic de billets qui aurait généré une recette de 10 millions de réais (2,8 millions d’euros). Mais les JO ce ne sont pas que ces coups bas ou les rocambolesques aventures de ces quatre nageurs américains qui s’inventent une agression au lendemain d’une soirée trop alcoolisée, déclenchant un quasi incident diplomatique. – 36 médailles, 9 en or – Chez les Bleus, derrière les bisbilles des nageurs, ce sont maintenant 36 médailles qui sont ainsi tombées, dont 9 en or, avec celle de Mossely. Et le butin va encore augmenter, même si le reste de cette journée de vendredi n’a pas été heureux pour tous les autres Français en lice. Et notamment Yohann Diniz, le facteur rémois, sur le 50 m marche. Au lendemain des exploits de Christophe Lemaitre et Kevin Mayer, en bronze et en argent sur 200 m et au décathlon, il espérait offrir une septième médaille à l’athlétisme tricolore. Mais l’épreuve a été un calvaire pour le recordman de la spécialité, 8e seulement après avoir fait un malaise. Chez les « Experts », les +Bolt+ du hand, le triplé est également toujours dans le viseur, après une victoire à la dernière seconde (29-28) contre les champions d’Europe allemands. De quoi rêver à une 10e médaille d’or carioca. Une certitude, le record de médailles de l’après-guerre signé à Pékin, avec 41 podiums, est d’ores et déjà égalé avec les cinq médailles déjà assurées mais dont il reste à connaître le métal, entre argent et or: avec Ourahmoune et Yoka en boxe d’un côté, les « Experts » et leurs homologues féminines de l’autre, et enfin la tricolore Haby Niaré en finale du Taekwondo dans la soirée. © AFP Yuri CORTEZEstelle Mossely championne olympique de boxe à Rio, le 19 août 2016 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)