ACTUS LOCALESSPORTS

JO 2024 : Michel Bourez « ça passe ou ça casse » pour Teahupo’o

Michel Bourez a réaffirmé, dans les pages du journal Le Monde, qu’il visait toujours la qualification pour l’épreuve de surf des Jeux Olympiques de Teahupo’o. Pour obtenir son sésame, il fait face à un parcours semé d’embûches et de performances obligatoires, notamment à la Tahiti Pro du mois d’août et aux championnats du monde ISA à Porto Rico en février. Mais qu’importe la difficulté : aux côtés de Kauli Vaast et Vahine Fierro, une « triplette de Tahitiens aux JO, ce serait la cerise sur le gâteau ! ».

Le Spartan est toujours debout, et il veut que ça se sache. Hier, c’est dans les colonnes du journal Le Monde que Michel Bourez a rappelé ses ambitions pour les mois à venir. Des ambitions qui tiennent en un mot : Teahupo’o. Le Polynésien, seul Français à avoir jamais intégré le top 5 mondial (en 2014) ou à avoir fréquenté le top 10 de la WSL pendant trois années (en 2011, 2016 et 2018), « rêve » de participer à l’épreuve de surf des JO de Paris 2024, organisée comme chacun sait sur le spot du PK0. C’est même le choix de ce site qui l’a poussé à « jouer les prolongations » d’une carrière exceptionnelle qui avait buté, fin 2021, sur une élimination du prestigieux Championship Tour WSL, qu’il fréquentait depuis douze ans. Teahupo’o, c’est une « vague m’inspire plus qu’aucune autre » confie-t-il. Et puis « on vit sur notre petite île perdue au milieu du Pacifique, à 18 000 kilomètres de la capitale, et d’un coup, on va être sous le feu des projecteurs, regardés par des milliards de personnes », explique-t-il au journal. L’idée de faire mieux qu’une frustrante cinquième place à l’épreuve de surf de JO de Tokyo de2021 joue aussi dans son projet. « Le désir d’olympisme reste inassouvi » observe la reporter du Monde.

Un top 5 aux Championnats du monde Isa…

Seulement voilà, entre le rêve et la qualification, il n’y a pas qu’un pas. Les places pour les épreuves olympiques sont aussi rares que difficiles à décrocher. Johann Defay, première Française à obtenir son ticket, avait pu profiter de sa place de choix dans le Championship Tour WSL. Mais hors de question pour le aito de repasser par le circuit pro, les challenger series et leurs déplacements incessants, loin de sa famille. Reste l’autre voie, celle qui a été empruntée par Vahine Fierro et Kauli Vaast. Les deux jeunes champions, la « relève » du surf polynésien, s’étaient surpassés aux World surfing games du Salvador, début juin, pour obtenir leur sésame. En ligne de mire du Spartan, donc, la prochaine édition de ces championnats du monde ISA, fin février 2024 à Porto Rico. Et pour gagner son ticket, Michel Bourrez devra finir parmi les cinq premiers. Et encore, à condition qu’un autre Français ne fasse pas mieux. Le champion peut aussi espérer que la France remporte le classement par équipes lors de ces mondiaux, ce qui lui permettrait d’obtenir un billet supplémentaire pour l’un de ses surfeurs.

… Et un quart de finale à la Tahiti Pro

Quoiqu’il arrive il faudra avant tout ça gagner sa place dans l’équipe de France de surf. « Je vais devoir me qualifier pour participer au Tahiti Pro, en août, et assurer au minimum un quart de finale. Ensuite, il me faudra faire au moins quatre compétitions dans la région d’Hawaï et en Europe », précise le surfeur. Pas simple pour celui qui, après les ligaments croisés qui lui ont coûté sa place en CT, « se traine » toujours une blessure à la main. « La route vers la qualification va être longue et compliquée ! », reconnait le surfeur, dont la motivation semble tout de même intacte. « À ces JO, il y a les meilleurs de la jeune génération : Vahine Fierro chez les filles et Kauli Vaast chez les garçons, rappelle-t-il au Monde. Ça me donne encore plus envie d’être là, car une triplette de Tahitiens aux JO, ce serait la cerise sur le gâteau ! ». Qualification ou pas, les JO marqueront la fin de carrière du aito. « Ça passe ou ça casse », rigole-t-il auprès du quotidien.

Article précedent

Youri Djorkaeff : "Tahiti c'est une expérience incroyable"

Article suivant

Be-Bunk, des comptes 100% numériques made in Pacifique

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

JO 2024 : Michel Bourez « ça passe ou ça casse » pour Teahupo’o