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JO à Teahupo’o : les bases « posées », le chantier à préciser

Bilan de la visite officielle de Paris 2024. ©Présidence

Les quatre jours de visite de la délégation olympique Paris 2024 ont permis de mesurer le travail de préparation qui reste à accomplir. Il faudra attendre 2022 pour savoir précisément quelles installations, pérennes et temporaires, devront être réalisées. Le Pays envisage déjà l’installation de la fibre optique entre Tautira et Teahupo’o pour sécuriser le réseau et l’aménagement de deux sites de diffusion des épreuves sur écran géant.

« Tahiti et Teahupo’o s’imposent comme une évidence », ce sont les mots d’Étienne Thobois ce midi à la présidence. Après quatre jours de visites, clôturés par une réunion avec le président du Pays et le Haut-commissaire ce matin, le directeur général de Paris 2024 se dit confiant sur l’organisation de l’épreuve. Il insiste, comme le reste du comité, sur l’écoute accordée aux doléances et aux interrogations des populations locales, mais c’est bien l’accueil du public, des équipes techniques, et des athlètes, « clients » des JO qui est au cœur des préoccupations. Un accueil qui « sera nécessairement sélectif » vu les limites du site et la volonté de limiter la pression sur la Presqu’île. C’est ce qui va occuper les échanges entre le Pays et le comité olympique dont une représentation locale devrait être mise en place prochainement. Quant aux infrastructures temporaires ou pérennes, les « concepts » concrets ne sont pas encore prêts, déclare Anne Murac, une des responsable du comité d’organisation, en charge de la coordination avec le Pays. Le ministre en charge des sports, Heremoana Maamaatuaiahutapu, parle quant à lui « d’options » à confirmer ou à écarter. Il faudra par exemple attendre 2022 pour savoir quelle forme prendra le village olympique.

Le cahier des charges s’adapte au site

Car cette visite n’est qu’un premier état de lieu pour les organisateurs. Dans les mois qui viennent, les différents partenaires de l’événement, notamment médiatiques, devraient aussi venir faire des repérages le site. Objectif : parfaire l’analyse sur les besoins de la compétition… Et sur les contraintes du site, dont la délégation Paris 2024 repart consciente. Sécurité, respect de l’environnement et de la quiétude du site, logistique… « Tous ces facteurs, il faut qu’on les pose sur la table pour trouver la meilleure façon d’accueillir l’ensemble de nos clients, reprend Anne Murac. En privilégiant l’expérience athlète en faisant en sorte que le public puisse participer à la fête d’une façon ou d’une autre ». Le cahier des charges, lui, reste « flexible » assurent les organisateurs, qui citent par exemple l’adaptation aux contraintes sismiques à Tokyo : les JO doivent s’adapter à chaque site.

 

Des épreuves de surf plutôt numériques

L’espace disponible et l’accès au site étant très restreints, il faudra miser sur le numérique pour assister aux épreuves de surf. Même au niveau local. Le ministre en charge des sports, parlait de la mise en place de deux zones tampon, où le public pourra profiter du spectacle sur grand écran dont une à la plage de Taharuu. Il est également question de l’installation de la fibre optique entre Teahupoo et Tautira pour « boucler la desserte de la fibre optique à Tahiti ». Actuellement, elle « vient mourir à Teahupoo » comme dit le président Édouard Fritch. Un investissement de 200 à 250 millions de francs qui permettra de sécuriser la diffusion des épreuves dans le monde.

Le Pays ne sera pas seuls à prendre en charge cette organisation, Dominique Sorain a assuré le soutien de l’État pour accueillir cette compétition. Les épreuves de surf des JO 2024 accueilleront a priori entre 40 et 50 athlètes et auront lieu durant la première semaine des Jeux, à partir du 26 juillet. La délégation officielle repart ce soir pour Paris.

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