La championne française, qui s’était blessée à la tête lors du premier tour de l’épreuve olympique samedi, faisait face, en deuxième tour éliminatoire, à la quatrième mondiale Molly Picklum. Une Australienne que Johanne Defay a réussi à dominer, utilisant intelligemment ses priorités et signant une vague à 7,83, la meilleure du heat. Elle rejoint donc Vahine Fierro et Joan Duru dans les huitièmes de finale, qui pourraient n’avoir lieu, vu la dégradation de la météo, que dans le courant de la semaine prochaine. Kauli Vaast est donc le dernier Française à devroit valider son ticket. Il fera face au Sudafricain Matthew McGillivray à 13h40 sur le spot de Teahupo’o.
À sa sortie de l’eau, la Réunionnaise, qui pointe à la sixième position du Championship Tour de la WSL, a confié au micro de Polynésie la 1ere qu’elle était « stressée » avant ce deuxième tour et après son entrée ratée dans la compétition. Samedi, alors qu’elle avait hérité d’un premier tour difficile face notamment à la Nicaraguayenne Brisa Hennessy, elle avait chuté dès sa première vague, dans une tentative de tube très engagée. Revenue au peak, ce sont ses adversaires qui la préviennent qu’elle s’est ouverte à la tête : le sang lui coule bientôt sur tout le visage, et elle devra ramer vers le jet ski de la water patrol pour faire vérifier la gravité de la plaie. Johanne Defay terminera tout de même son heat mais, « pas vraiment sereine », elle échoue en troisième place.
Dans la team France, l’incident a bien sûr inquiété et la jeune trentenaire, dès son retour à terre, a été accompagnée en ambulance jusqu’au centre médical du site de Teahupo’o – et pas à l’hôpital, comme cela avait été communiqué dans un premier tour – pour des examens d’usage. Résultats rassurants, mais tirage difficile dans la même soirée : Molly Picklum était la surfeuse la plus chevronnée de ce deuxième tour. L’Australienne a d’ailleurs montré, dans des petites vagues toujours très piégeuses en passe de Havae, qu’elle était prête à tout donner, finissant plusieurs fois sur ou à proximité du récif. Mais la Française, qui a déjà remporté six étapes du tour pro, mais n’a jamais arraché de podium à Teahupo’o, a réussi à retrouver sa sérénité… et confie aussi avoir eu « les séries de son côté ». Elle est la troisième des quatre membres de l’équipe de France à être qualifiée pour les huitièmes. Reste Kauli Vaast, le plus fin connaisseur de cette vague du PK0 dans la team et probablement toute la compétition, mais qui n’est pas bien servi par le swell mou de ce dimanche. Il doit affronter Matthew McGillivray en début d’après-midi.