Les deux Tahitiens qualifiés aux côtés de Johanne Defay et Joan Duru pour représenter la France aux Jeux Olympiques sont prêts et excités à l’idée de vivre leurs premiers Jeux Olympiques. Leur connaissance du PK0, renforcée par des années d’entraînement intensif, leur donne un avantage certain mais aussi une « sacrée pression ». Ils insistent toutefois sur l’importance de ne pas se laisser submerger par les émotions. Ils disent désormais devoir se concentrer, rester motivés et faire preuve de détermination pour offrir le meilleur et ne rien regretter.
Qualifiés sous les couleurs de la France pour disputer l’épreuve de surf des Jeux Olympiques, Vahine Fierro et Kauli Vaast se disent plus « prêts et excités » que jamais à montrer ce dont ils sont capables sur le spot mythique de Teahupo’o. Ces deux jeunes surfeurs ont grandi en domptant cette vague emblématique, renommée pour sa puissance et sa technicité, ce qui leur donne une connaissance et une expérience précieuses. Leur connaissance du spot leur offre un avantage certain, partagé avec leurs coéquipiers grâce aux camps d’entraînement organisés régulièrement depuis deux ans par la Fédération française de surf. Une préparation intensive qui leur donne une longueur d’avance, mais qui vient aussi avec une pression supplémentaire, qu’ils cherchent à transformer en source de motivation.
À J-4, Kauli Vaast, très enthousiaste, a de l’énergie à revendre, et s’il « déconne » souvent en lançant des « piques » à ses coéquipiers pour « moins stresser », il garde en tête son objectif sur l’épreuve. « C’est quelque chose de précieux de pouvoir faire les Jeux, quelque chose d’unique de les faire à la maison. Donc, il faut profiter de tous les moments. Le travail n’est pas fini, on se donne à fond tous les jours et on verra bien. En tout cas, je n’ai qu’une envie, c’est de surfer. On attend avec impatience. Ça fait plusieurs jours déjà qu’on se lève assez tôt, qu’on est là et on est tous motivés à 2000 %. Can’t wait », confie t-il.
De son côté, Vahine Fierro, récemment couronnée reine de Teahupo’o, est tout aussi impatiente. Déterminée, elle poursuit sa préparation sereinement en s’efforçant de maintenir une hygiène de vie exemplaire. « Je surfe tous les jours, je m’étire. Et puis, je le répète souvent mais c’est parce que c’est vraiment très important, j’essaie de bien manger et de bien dormir parce qu’une série c’est seulement trente minutes mais c’est intense », dit la championne. Considérée comme l’une des grandes favorites de l’épreuve grâce à son récent triomphe sur la Shiseido Tahiti Pro, elle garde la tête sur les épaules et veut se concentrer sur le moment présent, abordant les Jeux Olympiques détachée de sa dernière performance sur le spot. « J’ai gagné le CT il y a deux mois, mais j’ai l’impression que c’est une compétition complètement différente. C’est les Jeux Olympiques, ça arrive tous les quatre ans. C’est quelque chose de grandiose et j’ai juste l’impression que c’est une autre compétition, même si c’est au même endroit. Ce sont de nouvelles expériences, de nouvelles émotions, de nouvelles sensations… Tu es en équipe de France. C’est juste très différent et j’essaie de me concentrer, de garder les choses simples et de donner le meilleur de moi-même pour n’avoir aucun regret. »
Au-delà des performances et des médailles qu’ils ambitionnent de remporter, les deux jeunes se disent aussi soucieux d’être « sources d’inspiration » pour les futurs champions. Ils évoquent notamment le parcours du Spartan, Michel Bourez, qui a surfé treize saisons parmi l’élite de la discipline, remporté trois victoires en CT et une 5e place mondiale en 2014 avant d’être Olympien à Tokyo en 2020. Il avait fini 5e de l’épreuve et avait alors signé la plus belle performance française.