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JO : La facture de l’aménagement du Domaine Rose augmente de 80 millions pour le Pays

Initialement estimés à 220 millions de Francs, financés moitié par le Pays moitié par l’État, les travaux d’aménagement du Domaine Rose à Teahupoo s’avèrent plus coûteux que prévu, et le surcoût est à la charge du Pays. La demande de révision de la subvention est passée en Commission de contrôle budgétaire et financier ce matin. Restera, après les Jeux, à financer la remise en état du lieu, qui n’est pas comprise dans le budget.

L’aménagement du domaine Rose en « village olympique éphémère » pour les épreuves de surf va coûter plus cher que prévu, et ce surcoût est à la charge du Pays. Le budget originel était fixé à 220 millions de Fcfp, financés pour moitié par l’État et pour moitié par le Pays. Mais de 110 millions, la note pour le Pays est passée à 190 millions de Fcfp, même si des économies ont pu être faites sur d’autres postes.

Pour ce village sur une emprise agricole de 25 000 m2, l’État se charge d’installer les structures démontables qui vont accueillir les athlètes, un espace kiné, un poste médical, des espaces de travail pour le staff, les volontaires, les médias et la sécurité, et un espace restauration.

Les intempéries ont changé la donne

Le Pays, lui, via l’IJSPF qui a la maîtrise d’œuvre, se charge du terrassement de cette emprise, et de sa remise en état une fois la fête olympique terminée. Mais le budget initial a vite été dépassé. Les intempéries que Tahiti a connues l’an dernier ont changé la donne par rapport aux premières études géotechniques. Les premiers rapports « notaient une nappe phréatique entre 50 et 70 cm de profondeur, les intempéries ont fait remonter celles-ci à 20 cm du terrain fini. Il n’est donc plus possible d’appliquer seuls les matériaux prévus », notamment pour assurer le drainage du lieu, explique ainsi le rapport d’analyse de l’IJSPF de novembre 2023. Des travaux qui ont été entrepris et quasiment terminés, car l’heure tourne. Il s’agissait donc de régulariser cette demande de subvention, de 110 millions à 190 millions, devant la Commission de contrôle budgétaire et financier, ce qui a été fait ce lundi matin.

La remise en état pas encore budgetée

Mais ce n’est pas la dernière fois qu’on entend parler de ce dossier. Car ce chantier, un terrassement d’au moins 11 000 mètres cubes, ne sera pas pour autant terminé après les Jeux. L’IJSPF est également en charge de la remise en état du Domaine Rose, un poste qui n’est pas compris dans le budget, même augmenté. Pas certain que ce domaine puisse être rendu rapidement à sa vocation agricole, même si les matériaux de terrassement sont évacués et remplacés par la terre qui est mise de côté en attendant la fin des JO. Le Pays pourrait aussi envisager de conserver certaines des structures éphémères ou d’installer d’autres équipements en « héritage » des Jeux Olympiques.