Le Tahitien qualifié pour représenter la France au lancer de javelot a quitté Strasbourg ce jeudi pour rejoindre le reste des qualifiés en athlétisme au camp pré-olympique. Il intégrera le village olympique ce dimanche. À quelques jours des qualifications, « le moral est bon ». Malgré la gêne causée par une blessure au coude, il explique avoir hâte de « réaliser ce rêve », d’autant plus que ce sera la première fois qu’il concourra devant ses parents, qui assisteront aux épreuves au Stade de France.
L’excitation monte pour Teuraiterai Tupaia. Le lanceur de javelot tahitien, qualifié sous les couleurs de la France, a intégré ce jeudi le camp pré-olympique à l’INSEP. Il rejoint ainsi « ce qui reste de l’équipe de France d’athlétisme » : des champions qu’il côtoie régulièrement depuis quelques années, avec lesquels il explique avoir « tissé des liens ». Il a aussi vécu avec eux la cérémonie d’ouverture officielle des Jeux Olympiques à Paris la semaine dernière. « C’était une expérience incroyable, être entouré de tous les grands champions comme Teddy Riner, les handballeurs, les volleyeurs, c’était quelque chose. On avait juste hâte de concourir et de donner le meilleur de nous-mêmes. »
Ses parents dans le public, une source de motivation
Et donner le meilleur de lui-même, c’est ce que le champion compte faire lors des qualifications. Pour la première fois, parmi les soixante mille spectateurs attendus pour assister aux épreuves, il retrouvera ses parents dans le public. « Sachant que c’est la première fois qu’ils vont me voir en compétition, c’est encore plus touchant. Et ça me motive encore plus pour leur montrer le travail accompli. Après tous les sacrifices, le fait d’être parti tôt de la maison… Voir leur fils dans cette compétition, la plus grande, c’est quelque chose », s’émeut le lanceur. Il ajoute également que « voir toutes les médailles qui pleuvent en natation, en escrime ou en judo » donne envie aux qualifiés en athlétisme « de clôturer tout ça en beauté ».
« C’est un peu frustrant de réaliser ton rêve en étant blessé »
Bien que blessé au coude depuis le mois de juin, le Tahitien est déterminé à aller le plus loin possible dans cette aventure malgré la gêne causée par une fissure de deux millimètres au niveau du ligament du coude. « On pensait que c’était le tendon, et finalement, c’est le ligament. Ça nous rassure davantage. On a mis un strap pour éviter la luxation du coude et, pour le moment, les séances de cette semaine sont plutôt positives », confie-t-il encore alors que sur le papier, il a de réelles chances de médaille. « Est-ce que je le ferai? Est-ce que les performances seront au rendez-vous? On ne sait pas. Mais en tout cas, la forme est là. J’ai réussi à maintenir un bon niveau physique, même à progresser en explosivité et en puissance. C’est juste dommage d’avoir cette fissure au ligament. C’est un peu frustrant de réaliser ton rêve en étant blessé », partage le Tahitien, qui essaie de ne « pas trop se prendre la tête » grâce au suivi d’un préparateur mental.
Le Tahitien rejoindra, avec le reste de l’équipe de France d’athlétisme, le village olympique dimanche. Même s’il ne sait pas encore s’il fera partie du premier ou du deuxième groupe, il explique qu’il gardera de toute façon « le même protocole d’échauffement » que lors de ses derniers succès. Il entrera en lice le 5 août heure de Tahiti, entre 22h20 et 23h50 pour les qualifications au Stade de France.