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JO : pas de passage automatisé aux frontières

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Le système «Parafe » (« passage rapide aux frontières extérieures ») qui devait, selon Gérald Darmanin, être installé à temps pour les épreuves olympiques de surf à l’aéroport de Tahiti-Faa’a, ne sera finalement pas au rendez-vous. En revanche, la police sera bien équipée de drones.

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer l’avait annoncé lors de sa visite en août dernier : « Parafe », le système informatisé de passage des frontières, serait implanté à l’aéroport de Tahiti-Faa’a avant les Jeux olympiques. Ceux qui ont pris l’habitude de piétiner dans les couloirs en attendant de pouvoir montrer leur passeport aux fonctionnaires de la Police de l’air et des frontières se réjouissaient de voir la file se réduire grâce à ce système : un scan du passeport biométrique permet d’entrer dans le sas, et un logiciel de reconnaissance faciale permet d’en sortir.

La Polynésie devait ainsi être le premier outre-mer français doté de ce système optionnel qui permet aux ressortissants de l’Union européenne et de 17 autres pays, notamment des États-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande d’entrer sur le territoire français en présentant un passeport biométrique à une machine plutôt qu’à un fonctionnaire de la Police de l’air et des frontières. Tahiti-Faa’a devait ainsi devenir le 8e aéroport français à proposer cette option, même si depuis ses premiers pas en 2009 le système Parafe a souffert de plusieurs pannes majeures.

Mais on s’était réjoui trop vite. Le commandant Philippe Babdor, directeur territorial adjoint de la police nationale mais qui dirige encore la PAF jusqu’à l’arrivée de son remplaçant le 1er mars prochain, confirme que l’entrée du territoire se fera encore à l’ancienne pour les Jeux olympiques.

Si, côté État, la réglementation est en place, c’est du côté de l’aéroport que ça coince. Un aéroport où la place manque chaque jour un peu plus et qui doit choisir quels chantiers réaliser avant la réattribution de la concession, attendue l’année prochaine. 2024 devrait donc voir un simple « relooking » temporaire du terminal et le début des travaux d’une nouvelle bretelle d’accès à la piste pour les appareils de la base militaire.

Premiers drones policiers

En revanche, les drones attendus par la police seront bien déployés à temps : dans un premier temps deux drones de surveillance et un kit de « lutte anti-drone » seront opérationnels, explique le directeur de la police nationale, le commissaire Mericam. Il s’agira principalement de surveiller les « fan zones » où sera retransmise la compétition. Plusieurs fonctionnaires de police seront envoyés en formation en métropole dans les premiers mois de l’année.

C’est la Police de l’Air et des Frontières qui porte le projet, explique son chef, le commandant Philippe Babdor, mais les drones ont, à terme, vocation à servir à tous les services de la Direction territoriale de la police nationale. Les drones policiers pourront etre engagés sur des missions de sécurité publique, mais aussi sur la surveillance de chantiers ou de fermes perlières, ou sur la lutte contre la culture du paka.

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