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Les JO sont « on » ce samedi : qui face à Vahine, Kauli et aux Bleus ?

Les 48 athlètes engagés dans l’épreuve de surf olympique connaissent depuis plusieurs semaines déjà leurs adversaires du premier tour, qui aura lieu ce samedi avec un premier « call » à 6h15. Une étape non éliminatoire, mais qui permet, en cas de victoire, d’être directement qualifié en huitièmes de finale. Le tirage a été plutôt favorable pour Vahine Fierro, qui fait face à une Péruvienne et une Basque, moins pour Kauli Vaast, aligné face au numéro 2 mondial, mitigé pour Johanne Defay, qui devra composer avec une Costaricaine très en forme, et difficile pour Joan Duru, qui surfera entre deux stars du CT.

48 surfeurs, 24 hommes, 24 femmes. À la veille du lancement des JO à Paris, et alors que les organisateurs ont confirmé que la compétition sera « on » dès samedi – trois spécialistes, de l’Isa et du Cojo, doivent tout de même se rendre sur la vague à 5 heures du matin pour confirmer les prévisions – les athlètes sont fin prêts à ramer pour le titre olympique à Teahupo’o. Au sein des équipes nationales, parmi les discussions de ces derniers jours de préparation, la stratégie à adopter face aux adversaires de chacun au premier tour de la compétition. Ils sont connus de longue date : l’International Surfing Association (ISA), chargée par le Comité olympique de l’aspect sportif de l’évènement, avait réalisé le tirage au sort dès la fin du mois de mai. Les organisateurs en avaient profité pour confirmer leur choix de format pour la compétition, le même qui avait été mis en place lors de la première épreuve de surf olympique, aux JO de Tokyo en 2021. Il s’organise, dans le tableau masculin comme féminin, en trois rounds de huit « heats » chacun, suivis par des quarts, des demies et des finales.

©FFS

Le premier tour est le seul qui ne donne pas lieu à des éliminations directes. Mais l’enjeu est tout de même de taille : dans chaque « heat », le premier des trois surfeurs alignés est directement qualifié pour le troisième tour, qui correspond à des huitièmes de finales. Les deux autres sont reversés dans huit nouvelles séries de deuxième tour, en « un contre un » cette fois, avec un avantage de tirage pour celui qui est arrivé deuxième. Pas question de rater son entrée, donc, sauf à se compliquer la tâche pour la suite.

Vahine Fierro mieux servie que Johanne Defay 

Dans cet exercice Vahine Fierro, seule membre de l’équipe de France a avoir un réel statut de favorite sur ce spot où elle gagné en avril, a été plutôt bien servie. Dans la deuxième série, la surfeuse de 24 ans, actuelle cinquième des Challengers series de la WSL, fera face à la Péruvienne Sol Aguirre, 21 ans, qui pointe à la 39e position de ce même classement, et à l’Espagnole Janire Gonzales Exabari, 37e. Une Basque qui vient de réaliser une des meilleures performances de sa carrière en terminant 9e de la Ballito Pro. Vahine Fierro, elle, en était finaliste.

Toujours chez les filles, Johanne Defay, sixième mondiale et multiple vainqueure d’étapes sur le Championship Tour, a eu le droit à un tirage plus mitigé. Elle fait face dans le Heat 5 à la Costaricaine Brisa Hennessy, troisième mondiale et deuxième de la dernière Tahiti Pro, et à la moins redoutée Candelaria Resano, Nicaraguayenne qui n’a jamais passé le cap des Qualifying Series. Les observateurs auront noté que ce tableau féminin compte un « groupe de la mort ». Le Heat 4 regroupe en effet Tatiana Weston-Webb, ancienne vice-championne du monde et troisième de la dernière Tahiti Pro, Molly Picklum, quatrième mondiale et double championne sur le spot hawaiien de Sunset Beach, et Caitlin Simmers, actuel leader du Championship Tour WSL à seulement 18 ans.

 

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Kauli Vaast contre le numéro 2 mondial

Côté garçons, il faudra attendre la 7e série pour voir surfer Kauli Vaast. Le Tahitien a de quoi être déçu par ses performances internationales de ces derniers mois, mais ses adversaires le savent bien : il est un des plus fins connaisseurs de la passe de Havae, où il a terminé deuxième et cinquième aux Tahiti Pro de 2022 et 2023. Le jeune prodige de 22 ans, très observé par les caméras nationales et internationales, aura fort à faire pour son entrée dans la compétition, puisqu’il fait face au numéro deux mondial Griffin Colapinto, poids lourd américain de la WSL mais qui n’a jamais vraiment brillé à Teahupo’o. Kauli l’avait d’ailleurs battu largement en 2023 lors d’un face à face, comme Mihimana Braye quelques mois plus tard. Le troisième surfeur de ce heat est un autre Péruvien, Lucca Mesinas, qui a évolué dans le CT une année, en 2022, et qui est plutôt en difficulté depuis dans les Challengers series. 50e de ce classement secondaire, il n’est pas loin dernière Kauli Vaast, 46e à l’heure actuelle.

Enfin, le quatrième Français, Joan Duru est celui, dans la team tricolore, qui a hérité du tirage le plus difficile : Jack Robinson, troisième mondial et vainqueur de la Tahiti Pro en 2023, et le Sud-Africain Matthew McGillivray, en milieu de tableau dans le CT où il évolue depuis 2021. Pour le Landais de 35 ans comme pour les autres, le parcours ne sera quoiqu’il arrive pas facile : entre John John Florence, Gabriel Medina, Felipe Toledo, Ethan Ewing, Jordy Smith ou Rio Waida, tous les gros bonnets de la WSL sont là. À l’exception notable de Italo Ferreira, premier champion olympique de surf à Tokyo, mais qui a connu un gros passage à vide en 2023.  Il a depuis remporté deux titres en trois étapes de la WSL et pointe à la quatrième position du Tour… Trop tard pour la qualification, c’est la dure loi des JO.

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