La nouvelle présidente de l’APC a pris officiellement son poste ce jeudi 15 juillet. Cette ancienne avocate, spécialiste reconnue du droit de la concurrence, remplace Christian Montet, qui assurait l’intérim depuis la démission d’office de Jacques Mérot.
Nommée par arrêté le 15 avril dernier, Johanne Peyre a pris, ce jeudi, ses fonctions de présidente de l’Autorité polynésienne de la concurrence (APC). Dès le début de semaine, elle s’était entretenue avec le président Édouard Fritch en présence de Christian Montet, doyen du collège de l’autorité, qui assurait à ce titre l’intérim depuis le 4 août dernier. Ce matin, cette ancienne avocate spécialisée dans le droit de la concurrence a rencontré le ministre des Finances, en charge de l’Economie Yvonnick Raffin, « pour une première visite de courtoisie ». Johanne Peyre avait été retenue à l’issue d’un appel à candidature ouvert par le Pays, et d’une procédure rigoureuse au cours de laquelle l’expérience, les compétences et le parcours professionnels des huit candidats avaient été analysés. Longtemps avocate spécialisée dans le droit de la concurrence et des affaires, exerçant en Europe et à l’international, elle avait quitté les cabinets réputés pour occuper des postes stratégiques dans plusieurs multinationales, dont Michelin, Pearson (groupe de média et d’édition spécialisé sur l’éducation) ou plus récemment GSK, un des géants pharmaceutiques mondiaux.
Créée en 2015, l’Autorité polynésienne de la concurrence était présidée jusqu’en août dernier par Jacques Mérot. Attaqué sur la productivité de l’institution, sur certaines échecs de procédures, ou sur son salaire, fixé par la loi, le magistrat financier avait fait l’objet d’une démission d’office, demandée par le collège de l’APC et signée par le président Édouard Fritch. Ce dernier avait alors dénoncé une cabales visant à affaiblir l’action de l’Autorité, et avait contesté la procédure devant la justice. Sans succès. Lors de la présentation de son rapport annuel début juin, l’APC, et son président par intérim, Christian Montet, qui reste membre du collège de l’institution, avait cherché à montrer sa « sérénité retrouvée ». Une partie des critiques formulées, entre autres, par la Chambre territoriale des comptes, dont un manque de productivité – et de moyens – par rapport à son homologue calédonienne, restent cependant d’actualité.