SANTÉ Jouer avec une arme en plastique ne rend pas un enfant plus violent Europe1 2015-11-25 25 Nov 2015 Europe1 Le pédopsychiatre Stéphane Clerget répond aux questions des parents dans Le grand direct de la Santé ce mercredi. Samedi dernier, Colette Capdevielle, députée PS, réclamait au Père Noël dans un tweet, que les jouets représentant des armes ne soient plus vendus en magasins. Cher Père Noël peux tu STP enlever toutes les armes dans tes magasins car ce ne sont pas des jouets ? Merci les enfants #ParisAttack #Paix — Colette Capdevielle (@c_capdevielle) November 21, 2015 Un risque de confusion. Un appel qui a été entendu puisque des grands magasins de jouets ont décidé de retirer de leurs rayons tous les jouets qui s’apparentent à une arme. L’argument le plus souvent avancé est d’éviter toute confusion avec des véritables armes. Une confusion que pourrait notamment faire les forces de l’ordre, un peu désemparées si un enfant se mettait à sortir une kalachnikov en plastique. Jouer avec une arme ne rend pas plus violent. Et pourtant, selon le pédopsychiatre Stéphane Clerget qui cite plusieurs études, « le fait de jouer avec des armes en plastique ou de ne pas jouer avec ces armes ne rend pas plus violent. Et même au contraire, il semblerait que jouer avec une arme en plastique aiderait l’enfant à canaliser son agressivité ». Même s’il comprend l’inquiétude des parents et notamment des mères qu’il rencontre beaucoup en consultation, pour lui, il ne faut pas empêcher un enfant de jouer avec une arme en plastique. Un comportement à surveiller. Selon Stéphane Clerget, « le plus important est de surveiller comment l’enfant joue avec l’arme ». Dans la plupart des scénarios que se créent les enfants, ils occupent la position des gentils, « un enfant qui élabore un scénario où par exemple, comme ça a pu être le cas après les attentats, il est lui-même policier et doit tuer des terroristes, ce n’est pas un mal » assure le pédopsychiatre avant d’ajouter, « il n’y a vraiment pas à s’alarmer. C’est assez rare qu’un enfant créé un scénario dans lequel il est le terroriste. Mais si tel est le cas et que c’est assez systématique, cela pose question et peut justifier une consultation chez un pédopsychiatre pour comprendre ce qu’il y a derrière ». Finalement, Stéphane Clerget conseille plutôt aux parents dont les enfants jouent avec des armes d’en profiter pour faire un peu d’éducation, « rien ne sert de censurer » conclut-il. >> Retrouvez l’interview complète de Stéphane Clerget: Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Un risque de confusion. Un appel qui a été entendu puisque des grands magasins de jouets ont décidé de retirer de leurs rayons tous les jouets qui s’apparentent à une arme. L’argument le plus souvent avancé est d’éviter toute confusion avec des véritables armes. Une confusion que pourrait notamment faire les forces de l’ordre, un peu désemparées si un enfant se mettait à sortir une kalachnikov en plastique. Jouer avec une arme ne rend pas plus violent. Et pourtant, selon le pédopsychiatre Stéphane Clerget qui cite plusieurs études, « le fait de jouer avec des armes en plastique ou de ne pas jouer avec ces armes ne rend pas plus violent. Et même au contraire, il semblerait que jouer avec une arme en plastique aiderait l’enfant à canaliser son agressivité ». Même s’il comprend l’inquiétude des parents et notamment des mères qu’il rencontre beaucoup en consultation, pour lui, il ne faut pas empêcher un enfant de jouer avec une arme en plastique. Un comportement à surveiller. Selon Stéphane Clerget, « le plus important est de surveiller comment l’enfant joue avec l’arme ». Dans la plupart des scénarios que se créent les enfants, ils occupent la position des gentils, « un enfant qui élabore un scénario où par exemple, comme ça a pu être le cas après les attentats, il est lui-même policier et doit tuer des terroristes, ce n’est pas un mal » assure le pédopsychiatre avant d’ajouter, « il n’y a vraiment pas à s’alarmer. C’est assez rare qu’un enfant créé un scénario dans lequel il est le terroriste. Mais si tel est le cas et que c’est assez systématique, cela pose question et peut justifier une consultation chez un pédopsychiatre pour comprendre ce qu’il y a derrière ». Finalement, Stéphane Clerget conseille plutôt aux parents dont les enfants jouent avec des armes d’en profiter pour faire un peu d’éducation, « rien ne sert de censurer » conclut-il. >> Retrouvez l’interview complète de Stéphane Clerget: