Gaston Flosse (illustration) © Cédric VALAX

Justice :

Avant l’Assemblée demain : c’est au tribunal que sont réunis les élus aujourd’hui.

Ils sont plus d’une dizaine d’élus de tous bords à comparaître à la barre du tribunal correctionnel aujourd’hui. Tout d’abord trois affaires ont été reportées. Dans l’affaire de la gabegie de l’OPT, c’est l’audience devant déterminer les intérêts civils, comprenez ce que demande l’OPT au titre de réparation financière, qui a été renvoyée au 16 août.

Pour le dossier Honotua, la chambre de l’instruction à renvoyé sa décision à mardi prochain, le 3 avril. Hiro Tefaarere, qui devait être entendu dans le cadre du dossier de la Sétil, voit lui aussi son affaire reportée au 21 août. En effet la cours de cassation doit examiner le dossier demain à Paris.

Gaston Flosse, lui, n’a bénéficié d’aucun renvoi cette fois-ci. Il est entendu dans deux affaires de détournements de fonds publics. Ce matin, l’ex homme fort du Pays et sa femme de ménage ont comparu à la barre. Il est reproché à cette dernière d’avoir travaillé au domicile du sénateur, alors qu’elle était employée à l’Assemblée de la Polynésie française.

Pour sa défense, celle-ci plaide le bénévolat et affirme n’avoir travaillé au domicile de Gaston Flosse que quelques heures par mois, pendant ces congés. Toujours aussi combatif, Gaston Flosse prend la parole. Pour sa défense, il estime qu’avec plus de 200 collaborateurs pour les 57 représentants, il y a bien un chauffeur qui doit de temps en temps aller chercher les enfants des élus à l’école.

Et de s’étonner du sort qui lui est réservé- je cite – « et moi, pour 8 heures de travail par mois je me retrouve au tribunal correctionnel ? » Dans cette affaire, le procureur réclame 150 000 francs d’amende avec sursis pour la femme de ménage et 400 000 francs d’amende pour Gaston Flosse.

Dernière affaire du jour, Gaston Flosse devrait comparaitre cet après-midi au côté avec Edouard Fritch et René Temeharo. Dans cette affaire, le tribunal correctionnel s’interroge sur la mise à disposition d’un fonctionnaire du Pays, à l’Assemblée par le groupe Tahoeraa. Un fonctionnaire issu d’un cabinet ministériel.

Politique :

Les propos d’Oscar Temaru, toujours au cœur de la polémique…

Une polémique qui dépasse les frontières du fenua puisque le service de communication du président de la République, Nicolas Sarkozy, a envoyé un communiqué pour s’étonner du silence du parti socialiste à ce sujet.

Rappelons que vendredi soir, sur les plateaux de télévision, Oscar Temaru accusait Nicolas Sarkozy d’avoir les mains pleines de sang, lui reprochant d’avoir contribué à la fin du régime de Mouammar Kadhafi, et le financement présumé de sa campagne de 2007 par ce même colonnel.

Pour Nathalie Kosciusco Morizet, porte parole du chef de l’Etat : « Ces déclarations ne sont pas seulement délirantes: elles sont insultantes ». Elle ajoute qu’elles « insultent directement le Président de la République, accusé d’être un assassin », mais aussi, « la France entière ». L’entourage de Nicolas Sarkozy demande au parti socialiste de sortir du silence et l’enjoint à se désolidariser du leader du Tavini Huiraatira.

Pendant ce temps là, Oscar Temaru met en route des projets en Australie, où il est en déplacement. Le président du Pays annonce la tenue, au mois de juillet prochain, de la toute première conférence Asie-Pacifique du Club de Madrid, à Tahiti. Le Club de Madrid est la principale association d’anciens chefs d’États au monde. Selon Oscar Temaru: cette conférence, première du genre au fenua, aura un impact non négligeable sur plusieurs plans.

Santé :

Les médecins libéraux montent une nouvelle fois au créneau.

Les tarifs d’autorité ont été relevés, hier, par le gouvernement pour le remboursement des consultations. Le conseil des ministres a validé la délibération votée mercredi dernier par le Conseil d’administration de la CPS, et qui prévoit également le rétablissement du Tiers payant sous certaines conditions.

Dès aujourd’hui, une consultation chez un médecin généraliste non conventionné est remboursée sur la base d’un tarif de 2950 Fcfp. Malgré cela, les médecins libéraux ne sont pas pleinement satisfaits. Pour être enfin entendus: les médecins libéraux envisagent de fermer leurs cabinets. Ils doivent se réunir en assemblée générale d’ici demain soir pour prendre une décision.

La journée filariose, c’est aujourd’hui !

Après six semaines de campagne, les comprimés contre la filariose sont aujourd’hui et jusqu’à vendredi soir distribués dans les lieux publics. Une distribution qui reste gratuite et qui s’accompagne toujours de la prise directe observée.

Cette nouvelle étape de la campagne anti-filariose vous concerne si vous n’avez pas reçu votre traitement en milieu scolaire, universitaire ou à domicile. Cette campagne vise l’éradication de la maladie sur le territoire polynésien. Rappelons qu’aujourd’hui une personne sur dix serait porteuse de la filariose en Polynésie Française.

Culture :

Le théâtre à l’honneur aujourd’hui !

C’est aujourd’hui la Journée mondiale du Théâtre. L’occasion de faire un point sur les représentations théâtrales données à Tahiti. Le 30 et 31 mars ainsi que le 6 et 7 avril, vous pourrez découvrir le spectacle « Je suis le père de tout le monde » avec Michel Scotto Di Carlo.

En avril, du 18 au 21 et du 25 au 28, le Petit théâtre vous propose une comédie jouée par Anne Tavernier et baptisée « J’adore l’amour !…(j’aimerais bien le refaire un jour…) » Anne Tavernier propose également des ateliers pour vos comédiens en herbe.

Éducation :

Les collégiens de Punaauia luttent contre la précarité.

Dans le cadre de leur programme scolaire, deux classes de cinquième du collège de Punaauia organisent cette semaine une collecte alimentaire et vestimentaire. Des dons destinés aux élèves du collège dont les familles ont peu de moyens. Une action mise en place, par des élèves de la Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté, après avoir étudié l’appel aux dons de l’Abbé Pierre en 1954 ou bien encore les actions du Resto du Cœur.

Après une timide première matinée de récolte, c’est aujourd’hui Béatrice Cousinet, leur professeur, ainsi que tous ses élèves qui encourage les donateurs à rejoindre leur action.

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