Radio1 Tahiti

Journal de 7:30 le 12/11/14

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Aedes albopictus : le moustique responsable de la dengue © DR

Santé

Un point sur l’épidémie de Chikungunya : + de 3000 cas recensés et 70 personnes hospitalisées

Le premier cas a été détecté le mois dernier à Papeari, en quelques jours l’épidémie a pris et aujourd’hui ce sont plus de 3000 cas suspects qui ont été recensés. L’épidémie continue à se développer. Plus de soixante dix hospitalisations de précaution d’une durée de deux ou trois jours ont été réalisées, comme nous l’explique le docteur Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille. L’épidémie progresse donc doucement mais sûrement. Elle est en croissance assez marquée à Moorea. Dans les îles, plusieurs cas suspects ont été signalés notamment à Apataki, Arutua, Bora Bora, Hao, Raivavae, Huahine, Tahaa et Makemo. Je vous le rappelle les pulvérisations de delthametrine sont prévues Ce matin à Pirae dans la zone Tuterai Tane. A Faa’a aux niveau des zones de Pamatai, du Lotissement Socredo et du pk 5 au niveau du collège Notre-Dame des Anges. Egalement à Punaauia dans le secteur du lycée hotelier, Toahotu et Afaahiti

15 millions de francs viennent d’être accordé par l’Etat à un programme qui sera mis en place à Tetiaroa

Apres un premier essai il y a deux ans, l’atoll va a nouveau être le théâtre d’uns lâchers de … moustiques mâles … stérilisants. La femelle moustique ne s’accouplant qu’une seule fois dans sa vie, l’accouplement avec des mâles stérilisants, si elle n’empêche pas la ponte, entraine l’absence de naissances de nouveaux moustiques . Les oeufs pondus ne pouvant pas éclore. Par cette méthode c’est de l’arrêt du développement des maladies transmises par le moustique telles que la filariose, la dengue ou le chikungunya, dont il est question. Lors du premier test fin 2012 des résultats probants avaient été enregistrés. L’Institut Louis Malardé s’apprête donc à renouveler l’expérience sur un motu de l’atoll de Tetiaroa en août 2015. Et c’est la parution dans le journal officiel la semaine dernière, d’une dotation de près de 15 millions de francs du Pays et de l’Etat qui valide le lancement de l’étude baptisée Tetiaroa AeLIMIN +. Le procédé utilisé est la méthode wolbachia. Ces nouveaux lâchers de moustiques stériles, soutenus par le groupe Pacific Beachcomber, propriétaire de l’Hôtel Le Brando, et la Tetiaroa Society, doivent permettre de confirmer l’impact de la méthode. La semaine dernière, nous annoncions l’existence d’une alternative voisine de wolbachia, le procédé Oxitec qui favorise l’arrêt de la propagation des moustiques en utilisant, cette fois-ci, des moustiques génétiquement modifiés. Cette méthode est surveillée de près par le Pays, puisque Hervé Bosselin de l’Institut Louis Malardé a même visité le site pilote au Brésil dans le cadre de sa veille scientifique. Il se dit « attentif » aux résultats qu’Oxitec dévoilera d’ici un an.

Société

Hier, en Polynésie comme dans les autres territoires français, on commémorait l’Armistice de 1918

La célébration du 11 novembre a également été respectée et observée au fenua en présence des autorités de l’état, du Pays, des associations d’anciens combattants, des corps d’armées … mais également d’un public venu en nombre. Commémoration mais avant tout devoir de mémoire. Le reportage de Vaite Urarii Pambrun est à écouter dans notre podcast.

Et justement à l’occasion de ce 11 novembre, 30 jeunes polynésiens on été initiées aux notions de défense et de citoyenneté

En marge des cérémonies du 11 novembre, une journée défense et citoyenneté était organisée dans les locaux du Haut-commissariat avenue Pouvanaa a Oopa. Journée défense un peu particulière pour la trentaine de jeunes présents, qui avaient également été conviés aux cérémonies de commémoration de l’armistice. Instauré en 1997, la Journée Défense et Citoyenneté est une étape incontournable dans la vie d’un jeune, garçon ou fille, selon le lieutenant colonel Yvan Apocher, directeur du centre du service national de la Polynésie française. Environ 130 Journées Défense et Citoyenneté sont organisées chaque année sur le territoire. L’an dernier 4500 jeunes polynésiens y ont participé.