Radio1 Tahiti

Journal de 7:30 le 24/02/12

Centre Hospitalier de Taaone © Laure PHILIBER

ÉCONOMIE – SANTE :

Déconventionnement : C’est la faute aux médecins !

La direction de la Caisse de prévoyance sociale a réuni la presse, hier, pour dire  « la vérité » aux cotisants sur la question du déconventionnement d’une bonne partie des médecins libéraux. Depuis mercredi, le délai qui permettait la prolongation de la validité de la convention liant médecins et CPS est expiré pour une partie des médecins. Elle le sera pour l’ensemble d’entre eux dimanche.

A partir de ce moment là : la plupart des médecins seront officiellement déconventionnés.
A cette heure : seuls 15 médecins libéraux ont signé une convention individuelle. Et 133 sont en attente…

Ce qui signifie que dès lundi, ils pourront pratiquer le tarif de leur choix, que les patients devront faire l’avance des frais, et ne seront remboursés qu’au tarif d’autorité : ce qui représente un remboursement de 1092 Fcfp au lieu de 2520 Fcfp pour une consultation chez un généraliste. Soit une différence de près de 1500 Fcfp que vont devoir payer les malades.

Sauf dans les cas d’accident du travail et pour les consultations liées à la contraception. Et dans les cliniques où le tiers payant sera toujours appliqué. Pour les personnes qui n’auront pas les moyens d’avancer les frais, ou de payer plus cher, la direction de la Santé a été réquisitionnée. Elle met en place un dispositif similaire à celui expérimenté lors de l’épidémie de grippe aviaire.

L’hôpital n’a toujours pas de budget…

A l’heure où la Caisse de Prévoyance sociale compte s’appuyer sur la santé publique en attendant de régler la question du conventionnement des médecins libéraux, l’hôpital du Taaone continue à tirer la langue.

Le budget de l’hôpital a de nouveau été rejeté hier. Il avait déjà été à retoqué à la fin de l’année dernière par le conseil d’administration qui l’avait jugé insincère et irréaliste, puisqu’il faisait l’objet d’une baisse de 6% alors que dans le même temps, la demande de soins est en augmentation.

Mais le budget a été entièrement revu, et basé, cette fois-ci, sur des dépenses chiffrées et des données plus concrètes. Les administrateurs, qui attendaient le retour de vacances du directeur de l’hôpital, Louis Rolland, pour se prononcer sur ce nouveau budget, l’ont tout de même rejeté. Si l’hôpital n’est pas parvenu à voter son budget d’ici le 31 mars, c’est le Haut-Commissaire qui en aura la charge, via la Chambre territoriale des comptes.

POLITIQUE :

Orange : c’est la couleur du renouveau…

C’est du moins ce que prônait, hier, le bureau du Tahoeraa Huiraatira, qui tenait son grand conseil. Un grand conseil pour adouber les trois candidats oranges dans les trois circonscriptions polynésiennes pour les élections législatives qui auront lieu au mois de juin.

Sans grand suspens, les trois uniques candidats à ces « primaires », mises en place pour démocratiser le parti, ont reçu l’aval du bureau. Edouard Fritch, Jean-Paul Tuaiva et Jonas Tahuaitu : le symbole du renouveau pour le parti au fei. Car son leader l’a redit, hier : ce n’est pas la résurrection de Gaston Flosse, c’est la résurrection du Tahoeraa.  Gaston Flosse qui s’est d’ailleurs félicité d’avoir atteint le nombre de 50 000 adhérents.

Les 5 grands projets du MoDem pour la Polynésie.

No oe e te Nunaa, le parti autonomiste mené par Nicole Bouteau, a présenté hier matin dans sa nouvelle permanence de Taunoa, le programme de François Bayrou pour les élections présidentielles. Nicole Bouteau a détaillé les 5 mesures proposées par le MoDem pour la Polynésie. Première d’entre-elles : le contrat de projet. Si la formation centriste propose la reconduite du contrat de projet actuel, il en instaure un nouveau.

Autre cheval de bataille du MoDem et de ces alliés locaux, l’océanisation des cadres.
Outre la priorité d’affectation des fonctionnaires d’Etat dans leur territoire d’origine d’Outre-mer, François Bayrou et Nicole Bouteau plaident pour les cadres de demain et proposent de mieux prendre en charge les étudiants et faciliter leurs conditions d’installation.

Autres thèmes développés par les centristes : la mise en place d’un tribunal foncier spécifique en Polynésie française, l’élargissement du principe de continuité territoriale en incluant les îles et les porteurs de projet devant se déplacer en métropole.

Dernier thème, incontournable à la veille des présidentielles, la volonté de faire toute la lumière sur la période des essais nucléaires en Polynésie en prônant une pleine et entière transparence sur ce dossier et en affirmant que l’Etat assumera « toutes ses responsabilités sur les conséquences sanitaires, sociales et environnementales ».

SOCIAL :

Les retraités se mobilisent contre la vie chère.

Ils étaient 150, hier, à avoir répondu à l’appel du SDIRAF, le Syndicat de défense des Retraités actuels et Futurs. Partis des jardins de Paofai, ils ont participé à une marche en direction de l’Assemblée de Polynésie et de la Présidence pour faire entendre leur voix.

A l’Assemblée, le président de l’Institution, en commission permanente, n’a pas souhaité les rencontrer. A la Présidence, en revanche, ils ont été reçu pendant plus d’une heure par Pierre Frébault, le ministre de l’Economie et du Travail. Les représentants du syndicat lui ont fait part de leurs doléances, à savoir qu’ils souhaitent siéger au CESC, demandent une revalorisation des pensions des retraités de 1% et réclament une réduction du coût de la vie de 50%.

CULTURE :

J-7 avant le concert des Prêtres.

Dans une semaine exactement, le vendredi 2 mars, les Prêtres se produiront sur la scène de Toata. Les Prêtres proposent un concert de chansons religieuses et profanes. Ce groupe, composé de 2 prêtres et d’un ancien séminariste, a vu le jour en 2010. Il a été créé à l’initiative de Monseigneur Di Falco, l’évêque de Gap et d’Embrun.

Le concert des Prêtres, c’est le 2 mars, à 19h30 à Toata. Les billets sont en vente dans les 2 carrefours, à Radio 1 et sur Internet au www.radio1.pf, à partir de 4000 Fcfp.