À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant le Village d’enfants SOS de Papara a été invité au sein du RSMA pour une journée récréative et éducative. Les 44 enfants âgés de 4 à 18 ans ont apprécié l’accueil de trois filières de stagiaires formés à des métiers en lien avec l’enfance au sein du camp d’Arue. Danse, parcours commando, déjeuner et goûter : une première réussie qui mènera sur la signature d’une convention entre les deux entités.
Ce samedi, le 20 novembre était la Journée internationale des droits de l’enfant. Une journée pour mettre en lumière les actions menées pour garantir aux enfants le respect de leurs droits inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Ici c’est le Régiment du service militaire adapté de Polynésie française (RSMA-Pf) qui a accueilli au camp d’Arue l’ensemble des résidents du village d’enfants SOS, 44 enfants et adolescents âgés de 3 à 18 ans. Et puisqu’il appartient aux adultes de veiller sur les enfants, ils ont été reçus comme des rois. Pour le directeur du Village d’enfants SOS, cette journée qui célèbre un sujet des plus importants doit rester une fête. « Le droit à la non violence, le droit de pouvoir parler, de pouvoir s’exprimer, ce qu’ils font dans les petits spectacles qu’ils nous présentent, c’est quelque chose de sérieux et de solennel, rappelle-t-il, mais je crois qu’il faut aussi que ce soit festif. D’où l’idée de cette journée : on peut danser, on peut chanter et vivre ensemble. »
Un premier échange concluant menant à la signature d’une convention
Les filières aide à la petite enfance, agent de restauration et agent de prévention et de sécurité ont élaboré plusieurs ateliers à la fois ludiques et éducatifs pour rendre la célébration spéciale. Les stagiaires s’étaient d’abord rendus au village de Papara pour un premier contact, ce qui a rendu les échanges plus chaleureux encore. Une mise en jambes tout d’abord avec un atelier de danse puis des jeux ludiques et éducatifs et enfin un atelier « rambo » teinté d’esprit militaire, ont permis aux jeunes-gens de se dépenser et de s’exprimer. La journée a également été rythmée par les repas préparés par la filière restauration avec bien entendu le souci de valeurs nutritionnelles adéquates. Du côté du régiment, c’était l’occasion d’appréhender les questions de violences intra-familiales et de maltraitance infantile, qui font partie du parcours des résidents du Village d’enfants SOS, comme l’explique le lieutenant colonel (r) Christian Morhain à l’initiative de l’échange. Il y avait également pour lui l’espoir que ces jeunes gens au parcours particulier ne soient pas auteurs au sein de leurs foyers de telles situations. Une journée d’apprentissage à la fois technique et citoyen.
Du côté des petits visiteurs, au-delà de la célébration, l’occasion leur a permis de découvrir le RSMA et quelques-unes de ses filières, pour aller au-delà de l’image des militaires réduite au soldat dans leur imaginaire, explique Ludovic Dupont. « L’intérêt c’est la richesse d’une rencontre : des personnes qui ont un parcours de vie singulier qui se disent, qu’est-ce qu’on peut faire ensemble pour continuer de grandir et s’insérer dans la vie sociale », complète le directeur du village d’enfants.
Le partenariat né entre le RSMA et le Village d’enfants SOS devrait se concrétiser par la signature prochaine d’une convention, pour pérenniser ce type d’échanges au succès confirmé par les organisateurs.