Dans le cadre de sa campagne de prévention contre le cancer du col de l’utérus, « Juin vert », l’ICPF invite la population à se mettre dans le thème à l’occasion de la journée « tous en vert », vendredi. L’institut prévoit également une journée de sensibilisation spécialement dédiée à la cause le 24 juin prochain à Taravao.
N’oublie pas ton frottis. C’est le message adressé aux femmes par l’Institut du Cancer de Polynésie française à l’occasion de la campagne « Juin vert ». Une campagne qui veut prévenir contre le cancer du col de l’utérus à l’instar « d’octobre rose » contre le cancer du sein. Pour l’occasion, plusieurs opérations de sensibilisations sont menées depuis le début du mois. La prochaine, la journée « tous en vert » est prévue ce vendredi 16 juin. L’ICPF invite la population à respecter le code vestimentaire et à participer au concours de photos organisé sur les réseaux sociaux. L’institut prévoit ensuite une journée de sensibilisation le 24 juin prochain de 9 heures à 15 heures au parc Teaputa de Taravao.
Un moment convivial le 24 juin
Un rendez-vous que les organisateurs veulent convivial et populaire avec, sur la place, la possibilité de s’informer sur des sujets de santé. Il sera question de dépistage du cancer du col de l’utérus, mais aussi de vaccination contre le HPV, de prévention sur les infections sexuellement transmissible ou bien encore de protection hygiénique et de suivi gynécologique. Des ateliers récréatifs sont aussi programmés avec la fabrication de tapa, du tressage de niau ou du yoga. « L’idée, c’est de parler de ce cancer, mais comme ce n’est pas un sujet forcément très agréable à traiter, on essaie d’en faire un moment convivial pour parler de ça, mais aussi d’autres choses », explique le docteur Teanini Tematahotoa, directrice de l’ICPF.
Causé par les virus du « papillomavirus humains » ou HPV, le cancer du col de l’utérus touche entre 15 et 20 femmes par an au fenua. Transmissible lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration, le virus sera rencontré par 80% des femmes au cours de leur vie. Dans la majorité des cas, les patientes guérissent spontanément sans même savoir qu’elles étaient infectées. Chez certaines le virus va persister, il pourra se transformer en cancer après plusieurs années. Aujourd’hui le dépistage par frottis reste le seul moyen de détecter d’éventuelles lésions bénignes au niveau du col de l’utérus qui pourront être ainsi être traitées, surveillées pour éviter le stade de cancer. » Le mots cancer égal mort c’est pour ça qu’il fait peur, confie encore la directrice de l’ICPF . C’est peut-être aussi pour ça que les gens ne vont pas se faire dépister, parce que des fois, ça fait plus peur de découvrir quelque chose ».
L’Institut du Cancer de Polynésie française rappelle que le frottis est pris en charge à 100% tous les 3 ans pour les femmes de 25 à 64 ans. Retrouvez plus d’informations sur la page Facebook de l’ICPF.